AMETH AMAR SUR L'OUVERTURE DE L'AUTOROUTE A PEAGE : «C’était un peu prématuré»


AMETH AMAR SUR L'OUVERTURE DE L'AUTOROUTE A PEAGE : «C’était un peu prématuré»
L’ouverture prématurée de l’autoroute à péage, alors qu’elle est inachevée et n’offre qu’un kilomètre de route, ne sied pas à Ameth Amar, l’homme d’affaires. Il a déploré l’inopportunité d’une telle mesure hier, lors du conseil ministériel sur l’investissement, présidé par le Premier ministre.
«Je suis bien placé pour le dire parce que j’emprunte 4 fois par semaine l’autoroute à péage. Aujourd’hui c’était prématuré de l’ouvrir. On paie 400 francs pour ne pas être dans les embouteillages, ce n’est pas un problème. Mais 1 km après rentrer dans les bouchons, je pense que c’est un problème» a-t-il martelé.
Ensuite, le chef d’entreprise s’est attaqué aux problèmes que rencontrent les entreprises sénégalaises. M. Amar qui semble être décontenancé par l’immobilisme dans la mise en œuvre des réformes, de dire que «tout est dit tout est écrit, mais tout est rangé dans les tiroirs». Et pour lui aujourd’hui, «le foncier pose problème, et continue à poser problème de même que le transfert de propreté qui pose également énormément de problèmes». Car explique t-il :«vous pouvez investir des milliards sur un terrain et courir derrière l’arrêté ministériel pour 4 ans ça pose problème».
«On dirait que les ministères font une course à la taxe, et en définitive c’est le consommateur qui va payer»
Ensuite, l’autre problème de l’entreprise sénégalaise «c’est l’investissement social». Mais assène-t-il que «les frais de mutation, on parle de 15%, mais en réalité c’est 21,5 % et ça pose problème». Il évoquera en sus la multiplicité des taxes : «au Port par exemple, on dirait que les ministères font une course à la taxe et en définitive c’est le consommateur qui va payer».
Et les promesses de faire rentrer le privé national dans le capital de Dp World, toujours pas tenues, le révulse : «concernant Dp world on avait dit que le privé sénégalais prendra 15 à 25%, mais jusqu’à présent on ne voit rien».
Youssouph SANE

( LE Populaire )
Mardi 15 Novembre 2011




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