A cause de son engagement auprès du M23, l'Etat met Alioune Tine en mal avec les Nations-Unies.


DAKARACTU.COM - Le président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho) est dans la ligne de mire de l'Etat. En s'engageant aux côtés du Mouvement des forces vives du 23 juin (M23) pour contester la validité de la candidature d'Abdoulaye Wade à la présidentielle de février 2012, Alioune Tine est devenu l'homme à abattre. Dans sa parution du jour, le journal Le Pays signale que l'Etat mène un intense lobbying auprès Conseil économique et social des Nations unies (Ecosoc) pour priver à la Raddho les 400 000 euros (150 millions de francs) de subvention que l'Ecosoc accorde à cette organisation de défense des droits de l’homme pour son statut d’observateur d’élections.
Le ministre des Affaires étrangères, Madické Niang, est actionné pour discréditer le patron de la Raddho accusé d’être trop partisan dans le jeu démocratique du Sénégal. Pour avoir dénoncé avec l’opposition la candidature du président Wade à l’élection de 2012, Alioune Tine ne peut plus être juge et partie. Un des défenseurs de Wade, Mamadou Diop Decroix, juge que «Alioune Tine est maintenant un arbitre qui tape dans le ballon». C’est par rapport à ces récriminations que des sources indiquent que Alioune Tine sera convoqué et entendu, dans les jours à venir, par les Nations-Unies afin qu’il s’explique sur son engagement partisan dans le M23 contre un troisième mandat de Me Wade en 2012.
Vendredi 30 Septembre 2011