Au Sénégal, tous les esprits sont tournés vers le dimanche 20 mars, date à laquelle le Collège électoral est convoqué pour l’adoption ou non, par référendum, du Projet de Loi portant révision de la constitution.
Il est heureux que le Président de la République Macky Sall, ait choisi cette voie pour recueillir la décision du Peuple. Le respect des principes généraux du droit qui gouvernent notre Nation, et notre Etat le lui imposent, et selon lesquels la Souveraineté appartient au peuple et nulle partie du peuple, nulle Institution, serait-elle le Président de la République en exercice, ne peut s’attribuer l’exercice de cette souveraineté.
C’est donc, en totale harmonie avec ces principes, fondamentaux qu’il soumet l’adoption de quinze (15) nouveaux points à insérer dans la constitution notamment :
Consolider l’Etat de droit
Moderniser le régime politique
Améliorer le fonctionnement des Institutions
Renforcer la démocratie représentative par une large décentralisation et une plus forte déconcentration
Promouvoir la bonne gouvernance
Renforcer la protection des libertés publiques
Le Projet de Loi épouse ainsi, c’est l’évidence les principes inscrits au fronton des propositions de la Commission nationale des Réformes des Institutions soumises au Président après une large concertation dans tout le pays et dans toutes les couches sociales. Le silence des membres de la CNRI est à cet égard difficile à expliquer.
Certes trois points nous semblent devoir encore justifier dans le futur des consultations dans le sens d’une plus grande adaptation au génie de notre Nation.
La laïcité, principe qu’un très faible nombre d’Etats ont inscrit dans leur Constitution, dans une Nation dont le peuple est à 100% croyant est difficile à admettre, d’autant que les principes de liberté absolue de conscience, d’égale dignité des religions et de neutralité de l’Etat peuvent bien figurer dans la Charte fondamentale
Les lois d’éternité ne sont pas éternelles, et il est préférable de laisser aux générations futures leurs libres facultés d’adaptation, aux bouleversements socio-économiques qui s’annoncent.
L’application au seul Président de l’interdiction de posséder une autre nationalité que la nationalité sénégalaise nous semble injuste et inutile si on ne l’étend pas au Premier Ministre et aux Ministres, voire à tous ceux qui sont nommés à des postes sensibles.
Le projet de réformes de la constitution qui nous est soumis, c’est le consensus sur l’essentiel qui le motive. Ce n’est pas un vote à la carte où chacun peut choisir les points qui lui conviennent, c’est un menu qu’il faut accepter en entier.
C’est ce qui explique que le cadre légal soit toujours en mouvement, et que notre tâche dans ce domaine n’est jamais achevée.
Pourquoi appeler à voter pour le rejet de ce chappelet d’avancées démocratiques qui solidifient les bases de notre Etat de droit ?
Pourquoi ne pas soutenir des réformes qui renforcent la Gouvernance locale, et confèrent de nouveaux droits aux couches les plus vulnérables pour prendre en mains de plus en plus et de mieux en mieux leur progrès social ?
Il est dès lors clair que voter NON se fonde exclusivement sur le retrait de la rétroactivité du mandat de cinq ans, puis que Macky Sall aurait fait du Wakhe – Wakhet, lui qui avait promis d’organiser des élections présidentielles en 2017, bien qu’il ait de bonne foi incontestable, épuisé toutes les procédures requises.
Au demeurant, il faut reconnaitre qu’aucun Président de la République qui se respecte et qui respecte son peuple ne peut éviter le référendum, ni soumettre au peuple ce choix sans recueillir l’avis du Conseil Constitutionnel et s’y conformer si tant est qu’il possède le pouvoir d’agir sur le mandat que lui a confié le Peuple.
Or c’est là que se situe la question fondamentale. En réalité, les principes généraux qui gouvernent la Constitution le lui interdisent. Le Président Macky Sall a promis, avec ceux qui l’ont encouragé à le faire, de donner et les autres de recevoir quelque chose de sacré, de fondateur de notre société, le mandat présidentiel qui est une propriété exclusive du peuple souverain et lui seul et personne d’autre ne peut promettre à titre individuel, de le raccourcir ou de le prolonger fut-il le Président de la République.
Il faut féliciter le Président du Conseil Constitutionnel et les dignes membres de cette Institution qui doit être pour notre bien commun, au-dessus de tous soupçons d’avoir été sans équivoque sur ce point. Si cette porte est ouverte, ni la stabilité, ni la sécurité juridique ne seraient garanties. Le Conseil a au demeurant clairement énoncé que le mandat est par essence hors de portée de la loi.
Le débat sur un avis ou une décision du Conseil constitutionnel nous semble superfétatoire. C’est un avis qui vaut décision, car aucun dirigeant digne de ce nom ne peut le Transgresser.
S’émouvoir et s’indigner sur le Wakhe - Wakhet, aux motifs qu’il aurait dû mettre sa volonté au-dessus du Conseil constitutionnel ne peut être qu’une démarche politique. Les politiciens sont dans leur rôle. Ce sont des forces de rééquilibrage, nous devons les respecter et nous les respectons, mais il y a des lignes rouges à ne pas franchir. C’est notre intérêt à tous.
Pour conclure, c’est un appel que je lance à tous nos concitoyens, surtout à la jeunesse. Restez-lucides et allez en masse voter Oui. Ne tombez pas dans le piège de ceux qui ne regardent que leurs intérêts personnels.
Je fais confiance aux Médinois, et aux Boy-Dakar les habitants de mon village pour répondre à cet appel. Ils sont des gens fiers, instruits, intègres, lucides, respectueux des autres et d’eux-mêmes. Ils ne sont ni des bénis oui-oui, ni des moutons de panurge. C’est à travers eux que bât le cœur des Dakarois, le cœur des sénégalais.
Le Président Macky Sall exerce un mandat légitime de sept ans que le Peuple lui a confié. Il est dans son droit. Soutenons-le.
« Votons Oui »
EL HADJ MALICK SY
ANCIEN MINISTRE
CONSEILLER PERSONNEL DU PRESIDENT
Il est heureux que le Président de la République Macky Sall, ait choisi cette voie pour recueillir la décision du Peuple. Le respect des principes généraux du droit qui gouvernent notre Nation, et notre Etat le lui imposent, et selon lesquels la Souveraineté appartient au peuple et nulle partie du peuple, nulle Institution, serait-elle le Président de la République en exercice, ne peut s’attribuer l’exercice de cette souveraineté.
C’est donc, en totale harmonie avec ces principes, fondamentaux qu’il soumet l’adoption de quinze (15) nouveaux points à insérer dans la constitution notamment :
Consolider l’Etat de droit
Moderniser le régime politique
Améliorer le fonctionnement des Institutions
Renforcer la démocratie représentative par une large décentralisation et une plus forte déconcentration
Promouvoir la bonne gouvernance
Renforcer la protection des libertés publiques
Le Projet de Loi épouse ainsi, c’est l’évidence les principes inscrits au fronton des propositions de la Commission nationale des Réformes des Institutions soumises au Président après une large concertation dans tout le pays et dans toutes les couches sociales. Le silence des membres de la CNRI est à cet égard difficile à expliquer.
Certes trois points nous semblent devoir encore justifier dans le futur des consultations dans le sens d’une plus grande adaptation au génie de notre Nation.
La laïcité, principe qu’un très faible nombre d’Etats ont inscrit dans leur Constitution, dans une Nation dont le peuple est à 100% croyant est difficile à admettre, d’autant que les principes de liberté absolue de conscience, d’égale dignité des religions et de neutralité de l’Etat peuvent bien figurer dans la Charte fondamentale
Les lois d’éternité ne sont pas éternelles, et il est préférable de laisser aux générations futures leurs libres facultés d’adaptation, aux bouleversements socio-économiques qui s’annoncent.
L’application au seul Président de l’interdiction de posséder une autre nationalité que la nationalité sénégalaise nous semble injuste et inutile si on ne l’étend pas au Premier Ministre et aux Ministres, voire à tous ceux qui sont nommés à des postes sensibles.
Le projet de réformes de la constitution qui nous est soumis, c’est le consensus sur l’essentiel qui le motive. Ce n’est pas un vote à la carte où chacun peut choisir les points qui lui conviennent, c’est un menu qu’il faut accepter en entier.
C’est ce qui explique que le cadre légal soit toujours en mouvement, et que notre tâche dans ce domaine n’est jamais achevée.
Pourquoi appeler à voter pour le rejet de ce chappelet d’avancées démocratiques qui solidifient les bases de notre Etat de droit ?
Pourquoi ne pas soutenir des réformes qui renforcent la Gouvernance locale, et confèrent de nouveaux droits aux couches les plus vulnérables pour prendre en mains de plus en plus et de mieux en mieux leur progrès social ?
Il est dès lors clair que voter NON se fonde exclusivement sur le retrait de la rétroactivité du mandat de cinq ans, puis que Macky Sall aurait fait du Wakhe – Wakhet, lui qui avait promis d’organiser des élections présidentielles en 2017, bien qu’il ait de bonne foi incontestable, épuisé toutes les procédures requises.
Au demeurant, il faut reconnaitre qu’aucun Président de la République qui se respecte et qui respecte son peuple ne peut éviter le référendum, ni soumettre au peuple ce choix sans recueillir l’avis du Conseil Constitutionnel et s’y conformer si tant est qu’il possède le pouvoir d’agir sur le mandat que lui a confié le Peuple.
Or c’est là que se situe la question fondamentale. En réalité, les principes généraux qui gouvernent la Constitution le lui interdisent. Le Président Macky Sall a promis, avec ceux qui l’ont encouragé à le faire, de donner et les autres de recevoir quelque chose de sacré, de fondateur de notre société, le mandat présidentiel qui est une propriété exclusive du peuple souverain et lui seul et personne d’autre ne peut promettre à titre individuel, de le raccourcir ou de le prolonger fut-il le Président de la République.
Il faut féliciter le Président du Conseil Constitutionnel et les dignes membres de cette Institution qui doit être pour notre bien commun, au-dessus de tous soupçons d’avoir été sans équivoque sur ce point. Si cette porte est ouverte, ni la stabilité, ni la sécurité juridique ne seraient garanties. Le Conseil a au demeurant clairement énoncé que le mandat est par essence hors de portée de la loi.
Le débat sur un avis ou une décision du Conseil constitutionnel nous semble superfétatoire. C’est un avis qui vaut décision, car aucun dirigeant digne de ce nom ne peut le Transgresser.
S’émouvoir et s’indigner sur le Wakhe - Wakhet, aux motifs qu’il aurait dû mettre sa volonté au-dessus du Conseil constitutionnel ne peut être qu’une démarche politique. Les politiciens sont dans leur rôle. Ce sont des forces de rééquilibrage, nous devons les respecter et nous les respectons, mais il y a des lignes rouges à ne pas franchir. C’est notre intérêt à tous.
Pour conclure, c’est un appel que je lance à tous nos concitoyens, surtout à la jeunesse. Restez-lucides et allez en masse voter Oui. Ne tombez pas dans le piège de ceux qui ne regardent que leurs intérêts personnels.
Je fais confiance aux Médinois, et aux Boy-Dakar les habitants de mon village pour répondre à cet appel. Ils sont des gens fiers, instruits, intègres, lucides, respectueux des autres et d’eux-mêmes. Ils ne sont ni des bénis oui-oui, ni des moutons de panurge. C’est à travers eux que bât le cœur des Dakarois, le cœur des sénégalais.
Le Président Macky Sall exerce un mandat légitime de sept ans que le Peuple lui a confié. Il est dans son droit. Soutenons-le.
« Votons Oui »
EL HADJ MALICK SY
ANCIEN MINISTRE
CONSEILLER PERSONNEL DU PRESIDENT