Des militants du Parti démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir) ont troqué le bleu et jaune de leur formation contre le rouge, qui fait fureur dans la commune de Kolda (sud), à la faveur d’une fronde hostile au maire Bécaye Diop.
Ces derniers jours, les locaux de la mairie virent au rouge. Foulards, chéchias, boubous, pantalons et/ou chaussures rouges sont très recherchés par une partie des Koldois.
Sous la houlette de Ndiogou Dème, le deuxième adjoint au maire, ces protestataires sont à la pointe d’un mouvement d’humeur contre l’édile de la ville, depuis le 15 octobre. Les partisans de M. Dème ont installé leur Quartier-général à l’hôtel de ville.
Cette tournure de la vie politique à Kolda fait le bonheur des commerçants, qui se font arracher, comme de petits pains, tout ce qui est rouge : bonnets, foulards, chéchias, etc.
‘’J’ai tout vendu. J’avais une cinquantaine de bonnets que j’avais emmenés pour les besoins de la fête [de Tabaski]. Je ne savais pas que j’allais trouver une situation pareille à Kolda, sinon j’allais venir avec un stock plus important. Mais, Dieu merci ! Quand, j’ai compris, j’ai vendu les derniers à 2.000 francs CFA l’unité’’, raconte un commerçant koldois.
Le prix du chéchia rouge, de 1.000 francs l’unité, a grimpé à 1.200 puis 2.000 francs, très recherché qu’il est par les partisans du politicien frondeur. Malgré la flambée de son prix, le bonnet rouge est introuvable.
Une fois acheté sur le marché, le tissu rouge est passé à toutes les coutures : cravate, chapeau, boubou, foulard, pantalon, chaussures, etc. L’écho de cette tendance se fait remarquer à Dakar, à 670 Km.
Mercredi soir à l’Assemblée nationale, le député Moussa Diao est monté au créneau, avec une écharpe rouge, en guise de soutien, dit-il, aux jeunes protestataires de Kolda contre le maire de la ville. Bécaye Diop, qui est le ministre des Forces armées, défendait le projet de budget 2012 de son ministère.
‘’Peu importe le prix. L’essentiel, c’est que les Koldois adhérent en masse et nous avons sonné le départ du printemps rouge au Fouladou. Jusqu’à la satisfaction de notre demande : la démission du maire de la tête du conseil municipal’’, martèle Ndiogou Dème, le leader de la fronde.
Au bureau municipal, la crise est surtout une affaire de famille politique. Un effectif de 28 conseillers municipaux sur les 48 élus sous la bannière PDS mène cette contestation. Le conseil municipal de Kolda compte en tout 66 membres.
Les frondeurs reprochent à Bécaye Diop de "la négligence envers ses camarades de parti de la commune" et "sa gestion familiale du parti à Kolda", entre autres.
M. Diop est entré au gouvernement pour la première fois en avril 2000, après que des jeunes de Kolda ont organisé une marche de protestation au motif qu’aucun ressortissant de la région ne faisait partie de l’attelage gouvernemental.
( APS )
Ces derniers jours, les locaux de la mairie virent au rouge. Foulards, chéchias, boubous, pantalons et/ou chaussures rouges sont très recherchés par une partie des Koldois.
Sous la houlette de Ndiogou Dème, le deuxième adjoint au maire, ces protestataires sont à la pointe d’un mouvement d’humeur contre l’édile de la ville, depuis le 15 octobre. Les partisans de M. Dème ont installé leur Quartier-général à l’hôtel de ville.
Cette tournure de la vie politique à Kolda fait le bonheur des commerçants, qui se font arracher, comme de petits pains, tout ce qui est rouge : bonnets, foulards, chéchias, etc.
‘’J’ai tout vendu. J’avais une cinquantaine de bonnets que j’avais emmenés pour les besoins de la fête [de Tabaski]. Je ne savais pas que j’allais trouver une situation pareille à Kolda, sinon j’allais venir avec un stock plus important. Mais, Dieu merci ! Quand, j’ai compris, j’ai vendu les derniers à 2.000 francs CFA l’unité’’, raconte un commerçant koldois.
Le prix du chéchia rouge, de 1.000 francs l’unité, a grimpé à 1.200 puis 2.000 francs, très recherché qu’il est par les partisans du politicien frondeur. Malgré la flambée de son prix, le bonnet rouge est introuvable.
Une fois acheté sur le marché, le tissu rouge est passé à toutes les coutures : cravate, chapeau, boubou, foulard, pantalon, chaussures, etc. L’écho de cette tendance se fait remarquer à Dakar, à 670 Km.
Mercredi soir à l’Assemblée nationale, le député Moussa Diao est monté au créneau, avec une écharpe rouge, en guise de soutien, dit-il, aux jeunes protestataires de Kolda contre le maire de la ville. Bécaye Diop, qui est le ministre des Forces armées, défendait le projet de budget 2012 de son ministère.
‘’Peu importe le prix. L’essentiel, c’est que les Koldois adhérent en masse et nous avons sonné le départ du printemps rouge au Fouladou. Jusqu’à la satisfaction de notre demande : la démission du maire de la tête du conseil municipal’’, martèle Ndiogou Dème, le leader de la fronde.
Au bureau municipal, la crise est surtout une affaire de famille politique. Un effectif de 28 conseillers municipaux sur les 48 élus sous la bannière PDS mène cette contestation. Le conseil municipal de Kolda compte en tout 66 membres.
Les frondeurs reprochent à Bécaye Diop de "la négligence envers ses camarades de parti de la commune" et "sa gestion familiale du parti à Kolda", entre autres.
M. Diop est entré au gouvernement pour la première fois en avril 2000, après que des jeunes de Kolda ont organisé une marche de protestation au motif qu’aucun ressortissant de la région ne faisait partie de l’attelage gouvernemental.
( APS )