Appelé à la barre de la chambre criminelle à formation spéciale, l'accusé Boubacar Decoll Ndiaye est largement revenu sur les circonstances de son arrestation en Mauritanie. Ce polygame et père de quatre enfants a révélé au tribunal qu'il a fait l'objet de maltraitance de la part des policiers mauritaniens. A l'en croire, arrêté, il était enchaîné en même temps que ses compatriotes alpagués pour leurs supposés liens avec des réseaux terroristes. "Nous étions enchaînés en permanence, nous priions avec ces chaines, nous dormions avec", dénonce-t-il vigoureusement devant la barre. Même transférés dans un commissariat, les conditions de détention ne se sont pas améliorées, fait savoir celui qui se présente comme un professeur de Mathématiques. Profession qu'il dit avoir exercé en Mauritanie. "Nous dormions sur des matelas qui ne l'étaient que de nom. Ce qu'on appelle des 'mer gaddou' au Sénégal"; enchaine Boubacar Decoll Ndiaye. Mais l''insulte" que l'accusé n'oubliera jamais, c'est d'avoir été traité de menteur par les policiers mauritaniens sous prétexte que je refusais de leur indiquer la maison d'un certain Moustapha Ndiaye. L'audition de Boubacar Decoll Ndiaye se poursuit. Il est accusé d' actes de terrorisme par menace, actes de terrorisme par association, financement du terrorisme, blanchiment de capitaux, apologie du terrorisme.
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