Vingt-quatre proches de l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo qui étaient détenus à Abidjan ont été transférés à Boundiali (nord), a déclaré dimanche à l`AFP le ministre de la Justice Jeannot
Kouadio Ahoussou.
"Ils sont tous partis samedi à Boundiali" et ont été incarcérés à la maison d`arrêt, a-t-il indiqué.
Ces 24 personnes se trouvaient à l`hôtel La Pergola d`Abidjan, où elles avaient d`abord été placées en résidence surveillée après la chute de Laurent Gbagbo le 11 avril, avant d`être inculpées ces dernières semaines d`atteinte à la sûreté de l`Etat ou de détournement de fonds.
Désormais, "La Pergola est vide, il n`y a plus personne là-bas", a ajouté le ministre.
Parmi ces détenus figurent l`ancien Premier ministre Gilbert Aké N`Gbo et plusieurs ex-ministres de M. Gbagbo. "Leurs avocats peuvent aller les voir", a souligné M. Ahoussou.
Laurent Gbagbo, son épouse Simone et 13 autres de ses proches sont en résidence surveillée dans d`autres villes du nord du pays. Ils n`ont pas été inculpés pour l`heure.
Des avocats français de Laurent Gbagbo ont dénoncé cette semaine "le flou juridique" qui entoure l`ex-président et des personnalités proches et "l`arbitraire" qui prévaut selon eux en Côte d`Ivoire, dans une lettre adressée au Conseil de sécurité de l`ONU.
Le gouvernement du nouveau président Alassane Ouattara a lancé des enquêtes sur les crimes et infractions commis durant la crise née du refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010.
Quelque 3.000 personnes ont trouvé la mort durant la crise.