Au soir du 24 mars 2024, c’est la coalition Diomaye Président qui prend le pouvoir avec 54% des voix des sénégalais qui se sont exprimés. Un véritable « référendum » comme le pensent une bonne partie des citoyens qui estiment que « l’heure était au changement ». C’est alors l’arrivée du Tandem « Diomaye-Sonko » qui déroule son PROJET de changement systémique. En effet, les urgences attendaient ce nouveau régime : Avec les plaintes sur le régime précédent, il fallait pour Ousmane Sonko et Diomaye Faye répondre en se penchant notamment sur « le coût de la vie, la reddition des comptes, la rationalisation des dépenses, les réformes et la redynamisation de la justice mais également dans le cadre de la diplomatie avec la « redéfinition » des termes de partenariats avec l’extérieur dans différentes politiques notamment : économiques, militaires entre autres.
Bassirou Diomaye Faye, une fois au pouvoir, s’est d’abord rendu chez le voisin et frère, la Mauritanie. Dont le chef de l’Etat Mohamed Ould Ghazouani est le président en exercice de l’Union Africaine. En réalité, les deux pays, au-delà des relations séculaires qui les lient depuis des décennies, partagent également un projet important qui est le projet gazier « le GTA ». Ce projet dont l’exploitation était initialement attendue en 2022 a été au cœur des échanges entre les deux présidents lors du séjour de Diomaye. Aussi, le sujet relatif à la pêche et le renouvellement des licences accordées à des pêcheurs sénégalais pour accéder aux eaux mauritaniennes de même que la coopération sécuritaire face à la menace jihadiste dans la région.
Pour la deuxième visite, Bassirou Diomaye Faye toujours dans l’espace africain, se rend en Gambie. Chez Adama Barrow, des engagements ont été conjointement pris entre les deux pays. Lors de cette visite, il a été question de parler des relations bilatérales en s’engageant à propulser la coopération stratégique qui existe entre les deux pays. Le président du Sénégal et son homologue gambien se sont engagés à renforcer de manière continue, leur coopération dans le domaine de la sécurité, de la défense, de la gestion des forêts et faunes sauvages, du commerce, du transport aérien ainsi que du système judiciaire. Sans oublier les questions d’intérêts communs notamment sur la situation internationale qui les interpelle de même que les autres pays de la sous-région. Après la Mauritanie et la Gambie, c’est au tour de la Guinée Bissau, chez Umaru Sissoko Embalo, du Nigéria, de la Côte d’Ivoire, et du Cap Vert mais aussi, dans les pays du Sahel gouvernés présentement par les militaires. D’ailleurs, dans ces pays où la rupture de confiance face à la CEDEAO est notée, le président Bassirou Diomaye Faye semble prendre son bâton de pèlerin pour une communauté plus juste et dans laquelle, les intérêts de tous les pays membres pourraient être sauvegardés.
Les décisions sur le coût de la vie
Au début, les baisses portaient sur les denrées de premières nécessités, et services de grande consommation. Il s'agit du sucre cristallisé homologué à 600 F CFA, soit une baisse de 50 F CFA, du riz brisé non parfumé (-40 F CFA), le riz indien en dessous de 400 F CFA à partir du mois d’août. L’huile raffinée baisse de 100 F CFA. Pour ce qui est du prix du pain, il a été retenu une baisse de 25 F CFA, en attendant de poursuivre les concertations qui avaient été initiées par le ministre du commerce et des industries et les acteurs. Alors qu'il a été décidé de suspendre les 2 000 F CFA de taxe sur le ciment qui est d’ailleurs maintenue jusqu’à la dernière décision qui a finalement entériné la baisse du prix du pain qui a été globalement saluée par les consommateurs. Mais pas les boulangers et encore moins les meuniers. Ces derniers avaient brandi menace d'arrêter la production. Ce que le premier ministre n’a pas accepté. En effet, Mouhamadou Al Aminou Lo, secrétaire général du gouvernement a donné les fermes décisions consistant à respecter les prix retenus par le conseil national de la consommation. Les meuniers, revenus à de meilleurs sentiments, rejoignent le gouvernement.
Le Chef de l’État, comme il l’a expliqué lors de sa prestation de serment, dit accorder une importance capitale à l’allégement du coût de la vie au Sénégal. La cherté de la vie reste une préoccupation majeure pour les citoyens et il fallait bien évidemment, pour le président de la république, y prêter une attention particulière.
La France, premier pays européen visité…
Dans son bilan diplomatique aussi, le président Bassirou Diomaye Faye s’est rendu en France dans le cadre du forum mondial pour la souveraineté vaccinale. Mais il a profité de l’occasion pour rencontrer son homologue Emmanuel Macron. Bassirou Diomaye Faye qui se définit comme panafricaniste, a fait du rejet de la présence française au Sénégal et du franc CFA, perçu comme un instrument néocolonial, un marqueur de son programme. Mais à travers cette visite, c’est un nouveau partenariat qui se dessine à travers une coopération fondée « sur le respect mutuel ».
Les deux dirigeants ont défendu un respect mutuel, un partenariat équilibré au service des intérêts réciproques des deux peuples, unis par des valeurs démocratiques partagées, par un lien humain et une relation d'amitié. Mais aussi, de renforcer les projets structurants dans divers secteurs dont la transition énergétique, la santé, la formation professionnelle, la production locale de vaccins et l'agriculture.
Transparence et reddition des comptes
Dans ses 3 premiers mois, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a pressé le pays sur la situation foncière au Sénégal. Il s’est d’ailleurs rendu à Mbour 4 où il a donné des instructions pour l'arrêt systématique des constructions dans ce domaine. Le littoral est d’ailleurs le plus concerné car, plusieurs constructions ont été démarrées. Aussi, dans la commune de Malicounda, le plan d’aménagement de la nouvelle ville de Thiès ou encore la commune Ndiébène Gandiol, non loin de l’embouchure du fleuve Sénégal, à 20 km de la ville de Saint-Louis, sont tant de secteurs concernés. Dans ces différentes zones, le chef de l’Etat, donnant des instructions au premier ministre, veut tirer tout ce « charcutage » foncier au clair. Une commission est d’ailleurs en train de faire le travail, selon le premier ministre Ousmane Sonko qui s’exprimait ce dimanche à Anse Bernard.
Les assises de la justice
Qui de mieux placé que lui pour évoquer cette question ? Evidemment, pour avoir été emprisonné pendant plusieurs mois, l’actuel président de la république ne peut qu’initier des échanges autour des questions de la justice.
Il est clair que les faiblesses structurelles et fonctionnelles du système judiciaire, la crise politico-judiciaire persistante que le Sénégal a connu ces trois dernières années et surtout la méfiance grandissante de la population à l’égard du système judiciaire ont contribué à écorner, notamment, l'image de l’ancien régime.
Même si, il faut le dire, le refus des Sages du Conseil constitutionnel de suivre le président sortant Macky Sall dans sa volonté de reporter l'élection et la validation de la candidature de l'actuel président Bassirou Diomaye Faye, alors emprisonné, ont été salués comme de hauts faits d'une justice indépendante, il était nécessaire pour Bassirou Diomayer Faye, en tant que chef d’Etat, d’initier ces concertations dont les conclusions seront d’ailleurs remises par le facilitateur Babacar Gaye, ce jeudi.
Il est à noter, par ailleurs, que les 3 premiers mois du tandem Diomaye-Sonko, pour ne pas dire Diomaye seulement, « n’ont pas été aisés ». Aussi, durant ces trois premiers mois, la question de la fiscalité avec les entreprises de presse particulièrement, a été fortement agitée. Les entreprises doivent effectivement s’acquitter de leurs droits fiscaux. Mais elles demandent qu’il y ait au moins, un accompagnement de l’Etat, comme l’a exprimé récemment, le président du patronat, Baidy Agne.
Globalement, c’est un régime qui semble poser ses premiers jalons, cherchant la bonne formule, mais qui fait face à une société qui l’attend sur les urgences pour réussir la prouesse que le précédent régime ne semble pas avoir accompli.
Bassirou Diomaye Faye, une fois au pouvoir, s’est d’abord rendu chez le voisin et frère, la Mauritanie. Dont le chef de l’Etat Mohamed Ould Ghazouani est le président en exercice de l’Union Africaine. En réalité, les deux pays, au-delà des relations séculaires qui les lient depuis des décennies, partagent également un projet important qui est le projet gazier « le GTA ». Ce projet dont l’exploitation était initialement attendue en 2022 a été au cœur des échanges entre les deux présidents lors du séjour de Diomaye. Aussi, le sujet relatif à la pêche et le renouvellement des licences accordées à des pêcheurs sénégalais pour accéder aux eaux mauritaniennes de même que la coopération sécuritaire face à la menace jihadiste dans la région.
Pour la deuxième visite, Bassirou Diomaye Faye toujours dans l’espace africain, se rend en Gambie. Chez Adama Barrow, des engagements ont été conjointement pris entre les deux pays. Lors de cette visite, il a été question de parler des relations bilatérales en s’engageant à propulser la coopération stratégique qui existe entre les deux pays. Le président du Sénégal et son homologue gambien se sont engagés à renforcer de manière continue, leur coopération dans le domaine de la sécurité, de la défense, de la gestion des forêts et faunes sauvages, du commerce, du transport aérien ainsi que du système judiciaire. Sans oublier les questions d’intérêts communs notamment sur la situation internationale qui les interpelle de même que les autres pays de la sous-région. Après la Mauritanie et la Gambie, c’est au tour de la Guinée Bissau, chez Umaru Sissoko Embalo, du Nigéria, de la Côte d’Ivoire, et du Cap Vert mais aussi, dans les pays du Sahel gouvernés présentement par les militaires. D’ailleurs, dans ces pays où la rupture de confiance face à la CEDEAO est notée, le président Bassirou Diomaye Faye semble prendre son bâton de pèlerin pour une communauté plus juste et dans laquelle, les intérêts de tous les pays membres pourraient être sauvegardés.
Les décisions sur le coût de la vie
Au début, les baisses portaient sur les denrées de premières nécessités, et services de grande consommation. Il s'agit du sucre cristallisé homologué à 600 F CFA, soit une baisse de 50 F CFA, du riz brisé non parfumé (-40 F CFA), le riz indien en dessous de 400 F CFA à partir du mois d’août. L’huile raffinée baisse de 100 F CFA. Pour ce qui est du prix du pain, il a été retenu une baisse de 25 F CFA, en attendant de poursuivre les concertations qui avaient été initiées par le ministre du commerce et des industries et les acteurs. Alors qu'il a été décidé de suspendre les 2 000 F CFA de taxe sur le ciment qui est d’ailleurs maintenue jusqu’à la dernière décision qui a finalement entériné la baisse du prix du pain qui a été globalement saluée par les consommateurs. Mais pas les boulangers et encore moins les meuniers. Ces derniers avaient brandi menace d'arrêter la production. Ce que le premier ministre n’a pas accepté. En effet, Mouhamadou Al Aminou Lo, secrétaire général du gouvernement a donné les fermes décisions consistant à respecter les prix retenus par le conseil national de la consommation. Les meuniers, revenus à de meilleurs sentiments, rejoignent le gouvernement.
Le Chef de l’État, comme il l’a expliqué lors de sa prestation de serment, dit accorder une importance capitale à l’allégement du coût de la vie au Sénégal. La cherté de la vie reste une préoccupation majeure pour les citoyens et il fallait bien évidemment, pour le président de la république, y prêter une attention particulière.
La France, premier pays européen visité…
Dans son bilan diplomatique aussi, le président Bassirou Diomaye Faye s’est rendu en France dans le cadre du forum mondial pour la souveraineté vaccinale. Mais il a profité de l’occasion pour rencontrer son homologue Emmanuel Macron. Bassirou Diomaye Faye qui se définit comme panafricaniste, a fait du rejet de la présence française au Sénégal et du franc CFA, perçu comme un instrument néocolonial, un marqueur de son programme. Mais à travers cette visite, c’est un nouveau partenariat qui se dessine à travers une coopération fondée « sur le respect mutuel ».
Les deux dirigeants ont défendu un respect mutuel, un partenariat équilibré au service des intérêts réciproques des deux peuples, unis par des valeurs démocratiques partagées, par un lien humain et une relation d'amitié. Mais aussi, de renforcer les projets structurants dans divers secteurs dont la transition énergétique, la santé, la formation professionnelle, la production locale de vaccins et l'agriculture.
Transparence et reddition des comptes
Dans ses 3 premiers mois, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a pressé le pays sur la situation foncière au Sénégal. Il s’est d’ailleurs rendu à Mbour 4 où il a donné des instructions pour l'arrêt systématique des constructions dans ce domaine. Le littoral est d’ailleurs le plus concerné car, plusieurs constructions ont été démarrées. Aussi, dans la commune de Malicounda, le plan d’aménagement de la nouvelle ville de Thiès ou encore la commune Ndiébène Gandiol, non loin de l’embouchure du fleuve Sénégal, à 20 km de la ville de Saint-Louis, sont tant de secteurs concernés. Dans ces différentes zones, le chef de l’Etat, donnant des instructions au premier ministre, veut tirer tout ce « charcutage » foncier au clair. Une commission est d’ailleurs en train de faire le travail, selon le premier ministre Ousmane Sonko qui s’exprimait ce dimanche à Anse Bernard.
Les assises de la justice
Qui de mieux placé que lui pour évoquer cette question ? Evidemment, pour avoir été emprisonné pendant plusieurs mois, l’actuel président de la république ne peut qu’initier des échanges autour des questions de la justice.
Il est clair que les faiblesses structurelles et fonctionnelles du système judiciaire, la crise politico-judiciaire persistante que le Sénégal a connu ces trois dernières années et surtout la méfiance grandissante de la population à l’égard du système judiciaire ont contribué à écorner, notamment, l'image de l’ancien régime.
Même si, il faut le dire, le refus des Sages du Conseil constitutionnel de suivre le président sortant Macky Sall dans sa volonté de reporter l'élection et la validation de la candidature de l'actuel président Bassirou Diomaye Faye, alors emprisonné, ont été salués comme de hauts faits d'une justice indépendante, il était nécessaire pour Bassirou Diomayer Faye, en tant que chef d’Etat, d’initier ces concertations dont les conclusions seront d’ailleurs remises par le facilitateur Babacar Gaye, ce jeudi.
Il est à noter, par ailleurs, que les 3 premiers mois du tandem Diomaye-Sonko, pour ne pas dire Diomaye seulement, « n’ont pas été aisés ». Aussi, durant ces trois premiers mois, la question de la fiscalité avec les entreprises de presse particulièrement, a été fortement agitée. Les entreprises doivent effectivement s’acquitter de leurs droits fiscaux. Mais elles demandent qu’il y ait au moins, un accompagnement de l’Etat, comme l’a exprimé récemment, le président du patronat, Baidy Agne.
Globalement, c’est un régime qui semble poser ses premiers jalons, cherchant la bonne formule, mais qui fait face à une société qui l’attend sur les urgences pour réussir la prouesse que le précédent régime ne semble pas avoir accompli.