DAKARACTU.COM Aujourd’hui 31 janvier, le Sénégal retient son souffle. L’atmosphère est lourde et irrespirable. La manifestation sous haute tension prévue ce jour intervient à un moment où on dénombre trois morts en quatre jours. Trois morts de trop, qui peuvent avoir surchauffé les antagonismes entre le pouvoir et l’opposition, et entre les manifestants et les forces de l’ordre qui, depuis quatre mois, sont sous astreinte et peuvent être quelque peu fatiguées, ce qui met la bavure à portée de soldat ou de policier. La manifestation d’aujourd’hui n’est pas autorisée, contrairement à celle de vendredi dernier. Toutes les médiations, notamment de Touba ou de Tivavouane, n’ont rien changé à cette donne compliquée et qui va se jouer sur un terrain très glissant. La « grande manifestation de résistance », comme elle est appelée de façon volontairement guerrière, est prévue à 15 heures sur la Place de l’Obélisque, vers laquelle convergeront tous les leaders de l’opposition, à la tête chacun de centaines de ses partisans plus que prêts à en découdre.
Le M23 n’a d’ailleurs même pas daigné faire une déclaration de manifestation, n’a donc pas eu besoin de solliciter une autorisation, preuve s’il en était besoin de sa posture de défi. Signe des temps, Alioune Tine, à peine sorti d’une garde-à-vue de 48h, s’est réjoui de ce rendez-vous qu’il donne à ses amis à la Place de l’Obélisque.
En face, le pouvoir est aussi prêt au combat et a renforcé son dispositif sécuritaire autour de la ville dans la nuit du 30 au 31, tout en affirmant qu’il ne négligera aucun moyen de répression, d’autant que la mort du jeune policier vendredi à Colobane a quelque peu rajouté à la tension entre manifestants et forces de l’ordre. La mort de deux autres manifestants à Podor, ce lundi, ne fait que rajouter à cette tension exacerbée. Le pays sent le gaz. Il y a de nombreux maladroits à jouer avec des allumettes. Danger. D’autant que ce mardi de tous les risques est l’anniversaire de la mort d’un certain Balla Gaye, le premier cadavre encombrant de l’alternance. Triste anniversaire et coïncidence aggravante. Que Dieu sauve le Sénégal !
Le M23 n’a d’ailleurs même pas daigné faire une déclaration de manifestation, n’a donc pas eu besoin de solliciter une autorisation, preuve s’il en était besoin de sa posture de défi. Signe des temps, Alioune Tine, à peine sorti d’une garde-à-vue de 48h, s’est réjoui de ce rendez-vous qu’il donne à ses amis à la Place de l’Obélisque.
En face, le pouvoir est aussi prêt au combat et a renforcé son dispositif sécuritaire autour de la ville dans la nuit du 30 au 31, tout en affirmant qu’il ne négligera aucun moyen de répression, d’autant que la mort du jeune policier vendredi à Colobane a quelque peu rajouté à la tension entre manifestants et forces de l’ordre. La mort de deux autres manifestants à Podor, ce lundi, ne fait que rajouter à cette tension exacerbée. Le pays sent le gaz. Il y a de nombreux maladroits à jouer avec des allumettes. Danger. D’autant que ce mardi de tous les risques est l’anniversaire de la mort d’un certain Balla Gaye, le premier cadavre encombrant de l’alternance. Triste anniversaire et coïncidence aggravante. Que Dieu sauve le Sénégal !
Autres articles
-
Laser du lundi : Macky et Aliou Sall ont fort à faire entre l’amorce de la pompe à désagréments et la fermeture des vannes (Par Babacar Justin Ndiaye)
-
Laser du lundi : Ebullition au Sénégal, élection en Mauritanie et dislocation en cours au Mali (Par Babacar Justin Ndiaye)
-
Farba Ngom et Yakham Mbaye sont les voltigeurs de tête de Macky Sall (Par Babacar Justin Ndiaye)
-
Laser du lundi : Pourquoi le Sénégal s’installe dans la gouvernance émaillée de heurts et teintée de haine ? (Par Babacar Justin Ndiaye)
-
Laser du lundi : Les imprudences d’Aliou Sall et les erreurs de Macky Sall sont plus dévastatrices que les bazookas de l’opposition radicale (Par Babacar Justin Ndiaye)