Le parti islamiste Ennahda a annoncé lundi qu'il disposait d'une large avance aux premières élections libres de la Tunisie, alors que les résultats définitifs du vote pour une assemblée constituante devaient être annoncés officiellement mardi. Ennahda a aussi lancé un message pour "rassurer" les partenaires économiques du pays. "Nous voulons rassurer nos partenaires économiques et commerciaux, ainsi que tous les investisseurs : nous espérons très rapidement revenir à la stabilité et à des conditions favorables à l'investissement", a déclaré à la presse Abdelhamid Jlassi, directeur du bureau exécutif du parti islamiste.
"Les priorités de la Tunisie sont claires : c'est la stabilité et les conditions pour vivre dans la dignité, ainsi que la construction d'institutions démocratiques", a-t-il souligné. "Nous essayerons d'aboutir à une alliance politique stable au sein de l'assemblée constituante", a-t-il répété, en évaluant le score de son parti "à plus de 25, 30 %". "Nous avons eu le plus grand nombre de suffrages", a-t-il affirmé. Auparavant, un autre responsable avait indiqué sous le couvert de l'anonymat que le parti allait "obtenir entre 60 et 65 sièges dans l'assemblée constituante", qui comptera 217 membres.
La moitié des sièges à l'étranger
Le parti islamiste dit avoir remporté au moins neuf des dix-huit sièges réservés aux Tunisiens résidant à l'étranger dans l'assemblée qui sera chargée de rédiger une nouvelle Constitution et de désigner un nouvel exécutif jusqu'aux prochaines élections générales. "C'est clair qu'Ennahda devance tout le monde dans la grande majorité des circonscriptions", a reconnu Adel Chaouch, membre du bureau politique d'Ettajdid (gauche). Le mouvement Ettakatol (gauche) de Mustapha Ben Jaafar et le Congrès pour la République (CPR, gauche nationaliste) de Moncef Marzouki se disputent la deuxième place au scrutin, selon les estimations données par ces partis.
"Nous aurons autour de 15 % des suffrages, ce qui se traduirait par un minimum de 30 sièges selon des statistiques à l'échelle nationale", a déclaré Khalil Zaouia, numéro deux d'Ettakatol. "On espère être les seconds", a déclaré Moncef Marzouki, dirigeant du CPR crédité de 15 à 16 % des suffrages, selon des estimations concordantes. "Ce qui compte, c'est que nous avons désormais une véritable cartographie politique. Le peuple tunisien a assigné à chacun son poids", a déclaré l'ancien opposant en exil.
La gauche derrière
"Ennahda est certes majoritaire, mais nous sommes deux entités démocratiques Ettakatol et CPR, très faibles au départ, mais qui (...) se retrouvent avec une stature nationale pour construire la vie politique, instaurer une modernité rationnelle dans un pays arabo-musulman", a dit Khalil Zaouia. Le Parti démocrate progressiste (PDP, centre gauche), qui était donné par les sondages en seconde position, a pris acte de sa défaite. "Les tendances sont très claires. Le PDP est mal positionné. C'est la décision du peuple tunisien. Je m'incline devant ce choix. Je félicite ceux qui ont obtenu l'approbation du peuple tunisien", a déclaré, lundi, sa secrétaire générale Maya Jribi, se rangeant dans le "camp de l'opposition".
"Nous serons toujours là pour défendre une Tunisie moderne, prospère et modérée", a poursuivi la chef du parti, qui avait axé sa campagne sur son opposition au parti islamiste. La commission électorale (Isie) devait normalement annoncer mardi les résultats définitifs du scrutin historique de la veille, marqué par une mobilisation massive. "Nous sommes patients, nous avons attendu cinquante ans, nous pouvons attendre encore 24 heures. C'est tout à fait logique", résumait en souriant Houcine, interrogé lundi matin sur l'avenue Bourguiba à Tunis.
Très forte participation
Neuf mois après le départ de l'ex-président Zine el-Abidine Ben Ali sous la pression populaire, plus de 7 millions d'électeurs tunisiens étaient appelés dimanche à élire une assemblée constituante. Une chose est certaine, la très forte mobilisation des électeurs tunisiens pour cette élection historique, organisée neuf mois après la révolution qui a déclenché le Printemps arabe. La participation "a dépassé toutes les attentes", selon l'Isie, qui n'a cependant pas fourni de chiffres globaux. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon a félicité, lundi, la Tunisie "pour la façon pacifique et ordonnée" dont s'est déroulé le scrutin.
La chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, a salué les premières élections libres de Tunisie qui marquent, selon elle, "le commencement d'une nouvelle ère". La veille, le président américain Barack Obama et plusieurs capitales européennes avaient salué la mobilisation des électeurs et le bon déroulement du vote.
( AFP )
"Les priorités de la Tunisie sont claires : c'est la stabilité et les conditions pour vivre dans la dignité, ainsi que la construction d'institutions démocratiques", a-t-il souligné. "Nous essayerons d'aboutir à une alliance politique stable au sein de l'assemblée constituante", a-t-il répété, en évaluant le score de son parti "à plus de 25, 30 %". "Nous avons eu le plus grand nombre de suffrages", a-t-il affirmé. Auparavant, un autre responsable avait indiqué sous le couvert de l'anonymat que le parti allait "obtenir entre 60 et 65 sièges dans l'assemblée constituante", qui comptera 217 membres.
La moitié des sièges à l'étranger
Le parti islamiste dit avoir remporté au moins neuf des dix-huit sièges réservés aux Tunisiens résidant à l'étranger dans l'assemblée qui sera chargée de rédiger une nouvelle Constitution et de désigner un nouvel exécutif jusqu'aux prochaines élections générales. "C'est clair qu'Ennahda devance tout le monde dans la grande majorité des circonscriptions", a reconnu Adel Chaouch, membre du bureau politique d'Ettajdid (gauche). Le mouvement Ettakatol (gauche) de Mustapha Ben Jaafar et le Congrès pour la République (CPR, gauche nationaliste) de Moncef Marzouki se disputent la deuxième place au scrutin, selon les estimations données par ces partis.
"Nous aurons autour de 15 % des suffrages, ce qui se traduirait par un minimum de 30 sièges selon des statistiques à l'échelle nationale", a déclaré Khalil Zaouia, numéro deux d'Ettakatol. "On espère être les seconds", a déclaré Moncef Marzouki, dirigeant du CPR crédité de 15 à 16 % des suffrages, selon des estimations concordantes. "Ce qui compte, c'est que nous avons désormais une véritable cartographie politique. Le peuple tunisien a assigné à chacun son poids", a déclaré l'ancien opposant en exil.
La gauche derrière
"Ennahda est certes majoritaire, mais nous sommes deux entités démocratiques Ettakatol et CPR, très faibles au départ, mais qui (...) se retrouvent avec une stature nationale pour construire la vie politique, instaurer une modernité rationnelle dans un pays arabo-musulman", a dit Khalil Zaouia. Le Parti démocrate progressiste (PDP, centre gauche), qui était donné par les sondages en seconde position, a pris acte de sa défaite. "Les tendances sont très claires. Le PDP est mal positionné. C'est la décision du peuple tunisien. Je m'incline devant ce choix. Je félicite ceux qui ont obtenu l'approbation du peuple tunisien", a déclaré, lundi, sa secrétaire générale Maya Jribi, se rangeant dans le "camp de l'opposition".
"Nous serons toujours là pour défendre une Tunisie moderne, prospère et modérée", a poursuivi la chef du parti, qui avait axé sa campagne sur son opposition au parti islamiste. La commission électorale (Isie) devait normalement annoncer mardi les résultats définitifs du scrutin historique de la veille, marqué par une mobilisation massive. "Nous sommes patients, nous avons attendu cinquante ans, nous pouvons attendre encore 24 heures. C'est tout à fait logique", résumait en souriant Houcine, interrogé lundi matin sur l'avenue Bourguiba à Tunis.
Très forte participation
Neuf mois après le départ de l'ex-président Zine el-Abidine Ben Ali sous la pression populaire, plus de 7 millions d'électeurs tunisiens étaient appelés dimanche à élire une assemblée constituante. Une chose est certaine, la très forte mobilisation des électeurs tunisiens pour cette élection historique, organisée neuf mois après la révolution qui a déclenché le Printemps arabe. La participation "a dépassé toutes les attentes", selon l'Isie, qui n'a cependant pas fourni de chiffres globaux. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon a félicité, lundi, la Tunisie "pour la façon pacifique et ordonnée" dont s'est déroulé le scrutin.
La chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, a salué les premières élections libres de Tunisie qui marquent, selon elle, "le commencement d'une nouvelle ère". La veille, le président américain Barack Obama et plusieurs capitales européennes avaient salué la mobilisation des électeurs et le bon déroulement du vote.
( AFP )
Autres articles
-
Sandaga - Combat royal : l’avis des amateurs sur le choc Modou vs Siteu …
-
Dame Mbodj « réduit à néant » la coalition Sàm Sa Kàddu: « Ils ne représentent rien en politique »
-
[🔴 DIRECT ] Entretien avec Dame Mbodj: les résultats des législatives, les arrestations et le rôle de la SOGIP au menu…
-
Kaolack/Effondrement d'un bâtiment à Medina Baye : un mort et plusieurs blessés
-
Affaire des 8 milliards de la société WAE - l'audit du cabinet Mazars et la plainte des actionnaires : ce que l'on reproche à Samuel Sarr