Dans la nuit du 5 au 6 mars dernier, Amadou Koumé est décédé à la suite d'une interpellation musclée survenue dans un bar. Depuis lors, la justice française semble traîner les pieds dans la gestion de cette affaire. Ce qui a d’ailleurs poussé ses proches à organiser récemment une marche pour réclamer justice. D’autant que depuis lors, aucun juge d’instruction n’a été désigné pour tirer au clair cette sombre affaire.
C’est dans ce contexte d’impunité absolue que Libération et Médiapart ont publié un procès-verbal explosif qui met formellement en cause un des policiers de la Bac venu procéder à l’interpellation de Amadou Koumé.
Il s’agit de la déposition d’un jeune homme de 20 ans qui était au bar Le Hide, au moment des faits. Il explique que Amadou Koumé, qui est arrivé sur place vers les coups de 23 heures, a commencé à parler fort et à faire du bruit vers minuit. Aussi, le vigile lui a t-il demandé avec insistance de quitter les lieux, sans succès. «Il avait l’air davantage mal dans sa tête que dangereux pour les autres. Il semblait penser de manière décousue et ne s'adressait pas directement au vigile comme s'il était agressé par une personne imaginaire» renseigne le jeune homme dans les procès-verbaux publiés par le quotidien et le site d’informations générales en ligne.
Le témoin ajoute que la police est arrivée sur les lieux vers 00 heures 15 minutes. «La tentative de le maîtriser a duré assez longtemps. Amadou Koumé n’a pas donné de coups même s’il se débattait et essayait de les maintenir à distance», raconte le jeune homme qui ajoute que c’est ainsi que des agents de la Bac sont venus en renfort à leur collègue. «Il y’a qu’un seul policier de la Bac qui est entré en courant et a crié : ‘’mets toi à terre, enculé’’. Puis, il a placé son bras sous son menton (de Koumé) et en le serrant contre son torse. Il ne résiste pas. Il s’est affaissé dans les bras du policier et a commencé à suffoquer. L’agent de la Bac l’a accompagné dans sa chute en continuant de l’étranger.»
A terre, poursuit-il, «le policier se trouvait sur lui (ndlr, Koumé) avec un genou sur son dos, lui tenant toujours la tête dans le pli de son coude. Il donnait l’impression d’avoir peur de mourir, il émettait des cris d’agonie et d’étouffement.»
Embarqué avec autant de violence, Koumé est arrivé à minuit et demi au commissariat de l’arrondissement, à la Rue Louis-Blanc, inanimé. Son décès sera constaté une heure plus tard et le médecin légiste a conclu que sa mort est due à un «œdème pulmonaire survenu dans un contexte d’asphyxie et de traumatismes facial et cervical.»
Huit jours après sa mort, Koumé a été inhumé au Sénégal...
C’est dans ce contexte d’impunité absolue que Libération et Médiapart ont publié un procès-verbal explosif qui met formellement en cause un des policiers de la Bac venu procéder à l’interpellation de Amadou Koumé.
Il s’agit de la déposition d’un jeune homme de 20 ans qui était au bar Le Hide, au moment des faits. Il explique que Amadou Koumé, qui est arrivé sur place vers les coups de 23 heures, a commencé à parler fort et à faire du bruit vers minuit. Aussi, le vigile lui a t-il demandé avec insistance de quitter les lieux, sans succès. «Il avait l’air davantage mal dans sa tête que dangereux pour les autres. Il semblait penser de manière décousue et ne s'adressait pas directement au vigile comme s'il était agressé par une personne imaginaire» renseigne le jeune homme dans les procès-verbaux publiés par le quotidien et le site d’informations générales en ligne.
Le témoin ajoute que la police est arrivée sur les lieux vers 00 heures 15 minutes. «La tentative de le maîtriser a duré assez longtemps. Amadou Koumé n’a pas donné de coups même s’il se débattait et essayait de les maintenir à distance», raconte le jeune homme qui ajoute que c’est ainsi que des agents de la Bac sont venus en renfort à leur collègue. «Il y’a qu’un seul policier de la Bac qui est entré en courant et a crié : ‘’mets toi à terre, enculé’’. Puis, il a placé son bras sous son menton (de Koumé) et en le serrant contre son torse. Il ne résiste pas. Il s’est affaissé dans les bras du policier et a commencé à suffoquer. L’agent de la Bac l’a accompagné dans sa chute en continuant de l’étranger.»
A terre, poursuit-il, «le policier se trouvait sur lui (ndlr, Koumé) avec un genou sur son dos, lui tenant toujours la tête dans le pli de son coude. Il donnait l’impression d’avoir peur de mourir, il émettait des cris d’agonie et d’étouffement.»
Embarqué avec autant de violence, Koumé est arrivé à minuit et demi au commissariat de l’arrondissement, à la Rue Louis-Blanc, inanimé. Son décès sera constaté une heure plus tard et le médecin légiste a conclu que sa mort est due à un «œdème pulmonaire survenu dans un contexte d’asphyxie et de traumatismes facial et cervical.»
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