C’est l’homme par qui le scandale arrive. Depuis plusieurs mois, le dispositif de contrôle des appels entrants qu’il a introduit au Sénégal moyennant le paiement de faramineux pots de vin défraie la chronique. Après avoir corrompu à tout va, utilisé des batteries de millions de dollars pour défoncer les portes de la République et sorti du palais avec un décret signé par le chef de l’Etat sénégalais Abdoulaye Wade instituant un système de taxation des appels entrants, Laurent Lamothe, patron de la nébuleuse Global Voice, réitère un forfait dont il est coutumier dans d’autres pays d’Afrique.
Ce Haïtien de 39 ans, installé dans un château à Cape Town, qui se déplace en Maserati dans les artères de cette station balnéaire sud-africaine et voyage en jet privé, est le prototype de l’escroc parfait, spécialisé dans la corruption de dirigeants de républiques bananières pour piller leurs maigres ressources. La liste des Etats où il a sévi en fait foi. Global Voice a réussi à s’implanter et à «faire affaire» en République démocratique du Congo, en Centrafrique, en Guinée...
En Gambie, où règne un despote aussi absolu que prédateur, il a réussi à obtenir le marché de l’interco par le biais d’un deal assurant à Yaya Jammeh, l’homme fort du pays, des millions de dollars qui tombent régulièrement dans sa cassette personnelle et un dispositif d’écoute des communications téléphoniques des Gambiens. Aux pires moments du show tragique puis comique de Moussa Dadis Camara, en Guinée, Laurent Lamothe et son associé Patrice Baker, tels des vautours sur les restes de l’Etat guinéen, n’ont pas hésité à «faire affaire» avec Dadis pour renouveler leur contrat que le gouvernement du défunt Lansana Conté avait refusé de reconduire.
L’épopée de Lamothe à Conakry est d’ailleurs très riche en rebondissements, dont le plus fantasque est le déballage opéré par Lamine Niang, son ancien country manager en Guinée, petit- frère de Serigne Ben Niang (vice président du groupe). Dans une contribution parue dans un journal dakarois, Lamine Niang a décrit par le menu les pratiques de son ancien boss. Après une sortie, on s’est empressé de le faire taire. Comment ?
A son arrivée à Dakar, Lamothe n’a pas failli à sa réputation. Il a pas posé des actes dignes d’un scénario de série B dans une République bananière. Dakaractu.com va revenir point par point sur les péripéties de ce vaudeville, en commençant dans la prochaine enquête par publier des mails et documents internes de Global Voice qui établissent les pratiques de corruption à grande échelle (autorités corrompues, montants alloués, intermédiaires...) mises en oeuvre. Nous reviendrons également sur le deal en cours entre Global Voice et la très sulfureuse société Tell. Ing.
Lorsque le scandale a éclaté et que les accusations de corruption ont poussé l’administration américaine à s’intéresser à Global Voice, qui a son siège à Miami, Laurent Lamothe a trouvé la parade : ordonner à sa filiale locale sénégalaise de se présenter dorénavant Global Voice comme une entreprise de droit haïtien, avant de fuir lui-même dans son pays d’origine, Haïti, pour échapper aux enquêtes du fisc et de la police des Etats-Unis. Après avoir financé la campagne de Joseph Michel Martely, devenu président de la République, Laurent Lamothe cherche aujourd’hui un poste dans le gouvernement de ce dernier pour s’assurer une immunité. C’est à un personnage de cet acabit que le Sénégal s’est livré...
Ce Haïtien de 39 ans, installé dans un château à Cape Town, qui se déplace en Maserati dans les artères de cette station balnéaire sud-africaine et voyage en jet privé, est le prototype de l’escroc parfait, spécialisé dans la corruption de dirigeants de républiques bananières pour piller leurs maigres ressources. La liste des Etats où il a sévi en fait foi. Global Voice a réussi à s’implanter et à «faire affaire» en République démocratique du Congo, en Centrafrique, en Guinée...
En Gambie, où règne un despote aussi absolu que prédateur, il a réussi à obtenir le marché de l’interco par le biais d’un deal assurant à Yaya Jammeh, l’homme fort du pays, des millions de dollars qui tombent régulièrement dans sa cassette personnelle et un dispositif d’écoute des communications téléphoniques des Gambiens. Aux pires moments du show tragique puis comique de Moussa Dadis Camara, en Guinée, Laurent Lamothe et son associé Patrice Baker, tels des vautours sur les restes de l’Etat guinéen, n’ont pas hésité à «faire affaire» avec Dadis pour renouveler leur contrat que le gouvernement du défunt Lansana Conté avait refusé de reconduire.
L’épopée de Lamothe à Conakry est d’ailleurs très riche en rebondissements, dont le plus fantasque est le déballage opéré par Lamine Niang, son ancien country manager en Guinée, petit- frère de Serigne Ben Niang (vice président du groupe). Dans une contribution parue dans un journal dakarois, Lamine Niang a décrit par le menu les pratiques de son ancien boss. Après une sortie, on s’est empressé de le faire taire. Comment ?
A son arrivée à Dakar, Lamothe n’a pas failli à sa réputation. Il a pas posé des actes dignes d’un scénario de série B dans une République bananière. Dakaractu.com va revenir point par point sur les péripéties de ce vaudeville, en commençant dans la prochaine enquête par publier des mails et documents internes de Global Voice qui établissent les pratiques de corruption à grande échelle (autorités corrompues, montants alloués, intermédiaires...) mises en oeuvre. Nous reviendrons également sur le deal en cours entre Global Voice et la très sulfureuse société Tell. Ing.
Lorsque le scandale a éclaté et que les accusations de corruption ont poussé l’administration américaine à s’intéresser à Global Voice, qui a son siège à Miami, Laurent Lamothe a trouvé la parade : ordonner à sa filiale locale sénégalaise de se présenter dorénavant Global Voice comme une entreprise de droit haïtien, avant de fuir lui-même dans son pays d’origine, Haïti, pour échapper aux enquêtes du fisc et de la police des Etats-Unis. Après avoir financé la campagne de Joseph Michel Martely, devenu président de la République, Laurent Lamothe cherche aujourd’hui un poste dans le gouvernement de ce dernier pour s’assurer une immunité. C’est à un personnage de cet acabit que le Sénégal s’est livré...
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Who is Laurent Lamothe ? - By Cheikh Yérim Seck
It is the man by whom the scandal arrives. For several months, the control mechanism of the calls entrants when it introduced in Senegal for the payment of colossal bribes pays the expenses of the column. Having corrupted in everything goes, used by the million dollar batteries(drum kits) to kick down the doors of the Republic and taken out of the palace with a decree signed by the Senegalese Head of State Abdoulaye Wade establishing a system of taxation of the calls entrants, Laurent Lamothe, boss of the nebula Global Voice, repeats a fixed price of which he is customary in the other countries of Africa.
This 39-year-old Haitian, settled in a castle with Cape Town, which moves in Maserati in the arteries of this South African sea resort and travels in private jet, is the prototype of the perfect swindler, specialized in the corruption of leaders of banana republics to plunder their thin resources. The list of the States where he raged proves it. Global Voice managed to become established and " to deal " in Democratic Republic of the Congo, in the Central African Republic, in Guinea...
In Gambia, where reigns despot so absolute as predatory, he managed to obtain the market of the interco by means of a deal assuring Yaya Jammeh, the strong man of the country, the millions of dollars which fall regularly in hi personal cassette and a listening device of the telephone communications of the Gambians. At the worst moments of the tragic then funny show of Moussa Dadis Camara, in Guinea, Laurent Lamothe and his partner Patrice Baker, such of the vultures on the rests of the Guinean State, did not hesitate " to deal " with Dadis to renew their contract which the government of the deceased Lansana Conté had refused to renew.
The epic from Lamothe to Conakry is moreover very rich in new developments, the most unpredictable of which are the unpacking operated by Lamine Niang, former country sound manager in Guinea, small brother of Serigne Ben Niang (vice-president of the group). In a contribution seemed in a newspaper dakarois, Lamine Niang described by the menu the practices of his former boss. After an exit, we hurried to silence him. How?
Upon his arrival in Dakar, Lamothe did not fail in its reputation. He put acts deserving of a scenario of B-movie in Banana republic. Dakaractu.com is going to return point by point on the events of this light comedy, by beginning in the next survey to publish e-mails and internal documents of Global Voice which establish the practices of large-scale corruption (corrupt authorities, assigned, intermediate amounts) implementations. We shall also return on the current deal between Global Voice and very sulphurous Tell company. Ing.
When the scandal burst and when the charges of corruption urged the American administration to be interested in Global Voice, who has his seat in Miami, Laurent Lamothe found the parade: order to his Senegalese local subsidiary to appear from now on Global Voice as a company of Haitian right, before running away himself in its country of origin, Haiti, to escape the inquiries of the treasury and the police of the United States. Having financed the campaign of Joseph Michel Martely, having become a president of the Republic, Laurent Lamothe looks for a post in the government of this last one today to make sure an immunity. It is in the character of this quality that Senegal was engaged...
This 39-year-old Haitian, settled in a castle with Cape Town, which moves in Maserati in the arteries of this South African sea resort and travels in private jet, is the prototype of the perfect swindler, specialized in the corruption of leaders of banana republics to plunder their thin resources. The list of the States where he raged proves it. Global Voice managed to become established and " to deal " in Democratic Republic of the Congo, in the Central African Republic, in Guinea...
In Gambia, where reigns despot so absolute as predatory, he managed to obtain the market of the interco by means of a deal assuring Yaya Jammeh, the strong man of the country, the millions of dollars which fall regularly in hi personal cassette and a listening device of the telephone communications of the Gambians. At the worst moments of the tragic then funny show of Moussa Dadis Camara, in Guinea, Laurent Lamothe and his partner Patrice Baker, such of the vultures on the rests of the Guinean State, did not hesitate " to deal " with Dadis to renew their contract which the government of the deceased Lansana Conté had refused to renew.
The epic from Lamothe to Conakry is moreover very rich in new developments, the most unpredictable of which are the unpacking operated by Lamine Niang, former country sound manager in Guinea, small brother of Serigne Ben Niang (vice-president of the group). In a contribution seemed in a newspaper dakarois, Lamine Niang described by the menu the practices of his former boss. After an exit, we hurried to silence him. How?
Upon his arrival in Dakar, Lamothe did not fail in its reputation. He put acts deserving of a scenario of B-movie in Banana republic. Dakaractu.com is going to return point by point on the events of this light comedy, by beginning in the next survey to publish e-mails and internal documents of Global Voice which establish the practices of large-scale corruption (corrupt authorities, assigned, intermediate amounts) implementations. We shall also return on the current deal between Global Voice and very sulphurous Tell company. Ing.
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