
Avec le retour annoncé pour samedi prochain du président mauritanien dans son pays après plus de quarante jours en France où il a subi des soins intensifs suite à sa mystérieuse blessure par balles le 13 octobre dernier à l’entrée de Nouakchott, on est en en train d'assister, dans le camp du pouvoir mauritanien, aux ultimes manœuvres des lobbies qui composent la majorité présidentielle. Dès le retour du président Mohamed Ould Abdel Aziz et avant de rejoindre de nouveau l’Hexagone pour terminer « tranquillement » sa convalescence, le président de la République procéderait, dit-on, à quelques réaménagements. Chacun espère que cela se passera à son avantage et plusieurs barons de la majorité présidentielle qui ont cru que « la page Aziz soit définitivement tournée » redoutent que cela ne nuise à leur position dans le dispositif. D’autres n’ont pas douté un instant. Retour sur un carré de fidèles qui se sont répartis les rôles et qui constituent les valeurs sûres du système de l’homme fort de Nouakchott.
1- Le Général de division Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed El Ghazouani
Il est tout simplement l’alter-ego du président Aziz. L’actuel chef d'état-major de l'armée mauritanienne assure de facto l'intérim du président Ould Abdelaziz depuis "l'accident" de celui-ci le 13 octobre dernier. Quand Aziz a été blessé par des tirs de balles à Tweila à 40 kilomètres de Nouakchott, il l’a appelé tout de suite pour prendre les choses en main. Et Ghazouani a tout géré : l'allocution du ministre de la Communication, l'intervention du président Aziz à la télévision, ainsi que son transfert à Paris. La priorité pour lui a été la santé du président de la République et son transfert vers des structures sanitaires performantes. Depuis, il a été le gardien loyal du temple rappelant à ses différents interlocuteurs qu'en dépit de son hospitalisation, Mohamed Abdel Aziz restait fermement aux commandes et qu'il continuait, de sa chambre d'hôpital ou de sa maison de repos en France, à suivre les dossiers et préparer les prochaines échéances.
Ould Ghazouani a été engagé sous les couleurs de l’armée mauritanienne le 15 octobre 1978. Une année après Aziz. C’est à l’Académie militaire de Meknès (Maroc) que les deux hommes se rencontrent en 1980 et s’apprécient. Des points communs : la réserve et le sens élevé du devoir national. Depuis, ces amis, ces frères deviennent inséparables. Ould Ghazouani est l’unique personne à assister au baptême des six enfants du président Mohamed Ould Abdel Aziz (Badr, Ahmedou, Asma, Leïla, Hamza et Annajah). Les deux enfants d’Ould Ghazouani (Vadel et Mohamed Lemine) sont aussi ceux du président Mohamed Ould Abdel Aziz qui suit régulièrement l’évolution de leurs soins et scolarité aux Etats-Unis d’Amérique. Depuis août 2009, Ould Ghazouani dirige le Conseil supérieur de la défense nationale et reste une pièce maîtresse du dispositif d’Ould Abdel Aziz.
2- Mohamed Mahmoud Ould Brahim Khlil
Homme du Président, l’actuel ambassadeur de Mauritanie en France reste l'une des valeurs sûres de la diplomatie mauritanienne. Compétent et bosseur, il a fait un excellent travail à côté du président malade. Faisant office de directeur de cabinet du président de la République, de porte-parole du président, de directeur général de protocole, de conseiller, Ould Brahim Khlil a su rapidement, devant les carences des médias officiels mauritaniens, relifté la communication présidentielle pour l’adapter aux exigences du séjour médical du premier responsable mauritanien. La sortie réussie du président Aziz à l’Elysée, une journée avant la marche de l’opposition à Nouakchott pour protester contre la «vacance du pouvoir », porte son empreinte.
3- Moulaye Ould Mohamed Laghdaf
Le premier ministre mauritanien a prié la prière de la fête de la Tabaski à la place du président Aziz. Dimanche dernier, il a aussi endossé brièvement le costume présidentiel en dirigeant un conseil supérieur de sécurité. Mais il a su, lui aussi, rappeler à ses différents interlocuteurs qu'en dépit de son hospitalisation, Mohamed Abdel Aziz restait fermement aux commandes et qu'il continuait, de sa chambre d'hôpital ou de sa maison de repos, à suivre les dossiers et à diriger le pays. Maintes fois donné partant, Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, en place depuis août 2008, a un côté veinard qui le verrait bien rester au Premier ministère jusqu’aux prochaines élections législatives et municipales prévues pour 2013. Mais d’ici-là, son propre cabinet (un dircab, une dircab adjointe, 8 chargés de mission, 19 conseillers et autant d’attachés au cabinet) doit fonctionner à temps plein et des efforts, beaucoup d’efforts, restent à faire pour mieux coordonner l’action gouvernementale.
4- Professeur Kane Boubacar
C’est le chirurgien qui a opéré avec succès le président Mohamed Ould Abdel Aziz à l’hôpital militaire de Nouakchott dans la nuit du 13 au 14 octobre 20012. Fils de Kane Yahya, grande notabilité peule du Guidimagha, professeur de médecine à l’université de Nouakchott, l'une des carrières les plus brillantes de sa génération... Kane Boubacar a suffisamment montré ses preuves dans les structures sanitaires mauritaniennes pour mériter la position-clef qu'il occupe aujourd'hui. Il sera nommé conseiller du président de la République en charge des questions liées à la Santé à la place du colonel Sid’Ely qui vient d’être coopté par l’Organisation Mondiale de la Santé.
5- Messaoud Ould Boulkheïr :
Le sage Messaoud, le « Mandela mauritanien » reste l’une des valeurs sûres de la classe politique de ce pays. Le 31 octobre dernier alors que la rumeur donnait Ould Abdel Aziz « paralysé à vie » , le président de l’Assemblée nationale mauritanienne et leader de l’Alliance populaire progressiste avait annoncé à l’opinion publique mauritanienne à l’occasion de la tenue d’une conférence de presse au siège de l’Assemblée nationale avoir eu un entretien téléphonique avec le président Mohamed Ould Abdel Aziz. En homme politique responsable, Ould Boulkheir appelle les mauritaniens à l’union, « rien ne doit lézarder le front intérieur dans ce contexte sous-régional agité et incertain » dit-il.
6- Mohamed Ould El Kory
Le directeur de la communication à l’ANAIR et rapporteur de la commission politique de l’UPR (parti au pouvoir en Mauritanie) a animé une cellule de veille pour informer la presse internationale, Dakaractu en premier, sur la situation en Mauritanie suite à la blessure par erreur du président de ce pays. Il nous a toujours répété que le président Aziz va bien, qu’il a la plénitude de ses pouvoirs et qu’il rentrera bientôt au pays. Ces propos rassurants lui ont valu, sur notre site, une cinglante réponse parfaitement injuste d’Ould Jaafar, secrétaire exécutif chargé de l’orientation et des affaires politiques de l’UPR. Mais contrairement à ce dernier et aux anciens ministres d’Ould Taya, Mohamed Ould El Kory monte au front le premier quand il s’agit de sniper les détracteurs du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. Et quel qu’en soit le prix.
7- El Moctar Ould Djay
Cet Ingénieur statisticien tient une place de choix dans le dispositif Aziz. Avec Ould El Kory, ils ont travaillé discrètement mais efficacement pour contrer la campagne de désinformation de l’opposition sur l’état de santé du président dans les nouveaux médias et les réseaux sociaux. Cet économiste, propulsé par Aziz à la direction générale des Impôts, s'entête depuis deux ans, dans un travail discret à mettre de l'ordre dans ce département stratégique. Les recettes fiscales ont déjà dépassé 120 milliards d’Ouguiya, un record dans l’histoire de la Mauritanie.
Dakaractu
1- Le Général de division Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed El Ghazouani
Il est tout simplement l’alter-ego du président Aziz. L’actuel chef d'état-major de l'armée mauritanienne assure de facto l'intérim du président Ould Abdelaziz depuis "l'accident" de celui-ci le 13 octobre dernier. Quand Aziz a été blessé par des tirs de balles à Tweila à 40 kilomètres de Nouakchott, il l’a appelé tout de suite pour prendre les choses en main. Et Ghazouani a tout géré : l'allocution du ministre de la Communication, l'intervention du président Aziz à la télévision, ainsi que son transfert à Paris. La priorité pour lui a été la santé du président de la République et son transfert vers des structures sanitaires performantes. Depuis, il a été le gardien loyal du temple rappelant à ses différents interlocuteurs qu'en dépit de son hospitalisation, Mohamed Abdel Aziz restait fermement aux commandes et qu'il continuait, de sa chambre d'hôpital ou de sa maison de repos en France, à suivre les dossiers et préparer les prochaines échéances.
Ould Ghazouani a été engagé sous les couleurs de l’armée mauritanienne le 15 octobre 1978. Une année après Aziz. C’est à l’Académie militaire de Meknès (Maroc) que les deux hommes se rencontrent en 1980 et s’apprécient. Des points communs : la réserve et le sens élevé du devoir national. Depuis, ces amis, ces frères deviennent inséparables. Ould Ghazouani est l’unique personne à assister au baptême des six enfants du président Mohamed Ould Abdel Aziz (Badr, Ahmedou, Asma, Leïla, Hamza et Annajah). Les deux enfants d’Ould Ghazouani (Vadel et Mohamed Lemine) sont aussi ceux du président Mohamed Ould Abdel Aziz qui suit régulièrement l’évolution de leurs soins et scolarité aux Etats-Unis d’Amérique. Depuis août 2009, Ould Ghazouani dirige le Conseil supérieur de la défense nationale et reste une pièce maîtresse du dispositif d’Ould Abdel Aziz.
2- Mohamed Mahmoud Ould Brahim Khlil
Homme du Président, l’actuel ambassadeur de Mauritanie en France reste l'une des valeurs sûres de la diplomatie mauritanienne. Compétent et bosseur, il a fait un excellent travail à côté du président malade. Faisant office de directeur de cabinet du président de la République, de porte-parole du président, de directeur général de protocole, de conseiller, Ould Brahim Khlil a su rapidement, devant les carences des médias officiels mauritaniens, relifté la communication présidentielle pour l’adapter aux exigences du séjour médical du premier responsable mauritanien. La sortie réussie du président Aziz à l’Elysée, une journée avant la marche de l’opposition à Nouakchott pour protester contre la «vacance du pouvoir », porte son empreinte.
3- Moulaye Ould Mohamed Laghdaf
Le premier ministre mauritanien a prié la prière de la fête de la Tabaski à la place du président Aziz. Dimanche dernier, il a aussi endossé brièvement le costume présidentiel en dirigeant un conseil supérieur de sécurité. Mais il a su, lui aussi, rappeler à ses différents interlocuteurs qu'en dépit de son hospitalisation, Mohamed Abdel Aziz restait fermement aux commandes et qu'il continuait, de sa chambre d'hôpital ou de sa maison de repos, à suivre les dossiers et à diriger le pays. Maintes fois donné partant, Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, en place depuis août 2008, a un côté veinard qui le verrait bien rester au Premier ministère jusqu’aux prochaines élections législatives et municipales prévues pour 2013. Mais d’ici-là, son propre cabinet (un dircab, une dircab adjointe, 8 chargés de mission, 19 conseillers et autant d’attachés au cabinet) doit fonctionner à temps plein et des efforts, beaucoup d’efforts, restent à faire pour mieux coordonner l’action gouvernementale.
4- Professeur Kane Boubacar
C’est le chirurgien qui a opéré avec succès le président Mohamed Ould Abdel Aziz à l’hôpital militaire de Nouakchott dans la nuit du 13 au 14 octobre 20012. Fils de Kane Yahya, grande notabilité peule du Guidimagha, professeur de médecine à l’université de Nouakchott, l'une des carrières les plus brillantes de sa génération... Kane Boubacar a suffisamment montré ses preuves dans les structures sanitaires mauritaniennes pour mériter la position-clef qu'il occupe aujourd'hui. Il sera nommé conseiller du président de la République en charge des questions liées à la Santé à la place du colonel Sid’Ely qui vient d’être coopté par l’Organisation Mondiale de la Santé.
5- Messaoud Ould Boulkheïr :
Le sage Messaoud, le « Mandela mauritanien » reste l’une des valeurs sûres de la classe politique de ce pays. Le 31 octobre dernier alors que la rumeur donnait Ould Abdel Aziz « paralysé à vie » , le président de l’Assemblée nationale mauritanienne et leader de l’Alliance populaire progressiste avait annoncé à l’opinion publique mauritanienne à l’occasion de la tenue d’une conférence de presse au siège de l’Assemblée nationale avoir eu un entretien téléphonique avec le président Mohamed Ould Abdel Aziz. En homme politique responsable, Ould Boulkheir appelle les mauritaniens à l’union, « rien ne doit lézarder le front intérieur dans ce contexte sous-régional agité et incertain » dit-il.
6- Mohamed Ould El Kory
Le directeur de la communication à l’ANAIR et rapporteur de la commission politique de l’UPR (parti au pouvoir en Mauritanie) a animé une cellule de veille pour informer la presse internationale, Dakaractu en premier, sur la situation en Mauritanie suite à la blessure par erreur du président de ce pays. Il nous a toujours répété que le président Aziz va bien, qu’il a la plénitude de ses pouvoirs et qu’il rentrera bientôt au pays. Ces propos rassurants lui ont valu, sur notre site, une cinglante réponse parfaitement injuste d’Ould Jaafar, secrétaire exécutif chargé de l’orientation et des affaires politiques de l’UPR. Mais contrairement à ce dernier et aux anciens ministres d’Ould Taya, Mohamed Ould El Kory monte au front le premier quand il s’agit de sniper les détracteurs du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. Et quel qu’en soit le prix.
7- El Moctar Ould Djay
Cet Ingénieur statisticien tient une place de choix dans le dispositif Aziz. Avec Ould El Kory, ils ont travaillé discrètement mais efficacement pour contrer la campagne de désinformation de l’opposition sur l’état de santé du président dans les nouveaux médias et les réseaux sociaux. Cet économiste, propulsé par Aziz à la direction générale des Impôts, s'entête depuis deux ans, dans un travail discret à mettre de l'ordre dans ce département stratégique. Les recettes fiscales ont déjà dépassé 120 milliards d’Ouguiya, un record dans l’histoire de la Mauritanie.
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