Connu pour ses positions séparatistes radicales, Salif Sadio, l’un des chefs rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), multiplie les sorties médiatiques depuis quelques jours. Après l’agence de presse Portuguese News Network (PNN), il s’est ouvert, en milieu de semaine dernière, au service lusophone de la Voice of America (VOA).
Fidèle à sa réputation, Salif Sadio en a profité pour dire, à qui veut l’entendre, que la paix en Casamance ne pourra s’obtenir sans lui et ses hommes. Un message envoyé dans un cocktail de piques et de menaces dirigées à l’endroit de l’Etat du Sénégal, des autres factions du MFDC et de la Guinée-Bissau. Sur les négociations en cours à Rome, sous les auspices de la Communauté Sant‘Egidio, entre sa faction et le gouvernement du Sénégal, Salif Sadio reconnaît d’abord la volonté des deux parties et salue les efforts des médiateurs: « Avec la volonté exprimée par Dakar à entamer des négociations avec nous à Rome, par le biais de la médiation de la Communauté Sant'Egidio, nous avons décidé de déclarer et d’observer une trêve unilatérale afin de donner une ouverture et d’établir la confiance dans les négociations », affirme Salif Sadio. Comme pour exprimer des doutes sur la volonté réelle de l’Etat du Sénégal à continuer de dialoguer avec lui, Salif Sadio verse dans ce qu’il sait faire le mieux : la menace. « Nous attendons cependant de voir si le Sénégal continuera d'honorer ses engagements dans les négociations, sinon nos bazookas sont ici‘ », déclare le chef radical du MFDC dans son interview à la VOA. En attendant de savoir de quels engagements Salif Sadio fait allusion, on peut rappeler que le chef rebelle a toujours flairé la main du Sénégal dans les supposés complots et trahisons, réels ou faux, ayant jalonné son parcours de chef de guerre. Ce qui l’a poussé à souvent liquider ses rivaux tout en se refermant hermétiquement à toute tentative de dialogue pour la paix en Casamance jusqu’à l’intervention de Sant ‘Egidio. Il y a quelques jours d’ailleurs, Salif Sadio soutenait dans son entretien avec PNN que certaines autorités haut placées bissau-guinéennes et les rebelles du MFDC basés dans la partie sud de la Casamance, sont des « personnes empoisonnées » par la corruption du Sénégal. Parrainé depuis 2006 par le dictateur gambien Yahya Jammeh qui lui fournit armes et abri, Salif Sadio se voit toujours comme le gardien sacré de la revendication indépendantiste et considère ses anciens collaborateurs comme souillés par la compromission. D’ailleurs, Salif Sadio ne laisse aucune équivoque quant au sens qu’il donne aux discussions qui lie sa faction aux médiateurs de Sant ‘Egidio : « Toutes négociations qui se déroulent dans des bureaux autres que ceux de la médiation de la Communauté de Sant ‘Egidio ne sauraient engager le MFDC et ne sont donc rien de plus que du bluff », déclare Salif Sadio à la VOA. Ces dernières déclarations du chef de guerre radical du MFDC remettent sur la table les multiples interrogations sur le mystère qui entoure les tractations pour la paix en Casamance dès le moment où le MFDC dans son ensemble s’est dit favorable au dialogue, avec l’arrivée de Macky Sall au pouvoir.
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Fidèle à sa réputation, Salif Sadio en a profité pour dire, à qui veut l’entendre, que la paix en Casamance ne pourra s’obtenir sans lui et ses hommes. Un message envoyé dans un cocktail de piques et de menaces dirigées à l’endroit de l’Etat du Sénégal, des autres factions du MFDC et de la Guinée-Bissau. Sur les négociations en cours à Rome, sous les auspices de la Communauté Sant‘Egidio, entre sa faction et le gouvernement du Sénégal, Salif Sadio reconnaît d’abord la volonté des deux parties et salue les efforts des médiateurs: « Avec la volonté exprimée par Dakar à entamer des négociations avec nous à Rome, par le biais de la médiation de la Communauté Sant'Egidio, nous avons décidé de déclarer et d’observer une trêve unilatérale afin de donner une ouverture et d’établir la confiance dans les négociations », affirme Salif Sadio. Comme pour exprimer des doutes sur la volonté réelle de l’Etat du Sénégal à continuer de dialoguer avec lui, Salif Sadio verse dans ce qu’il sait faire le mieux : la menace. « Nous attendons cependant de voir si le Sénégal continuera d'honorer ses engagements dans les négociations, sinon nos bazookas sont ici‘ », déclare le chef radical du MFDC dans son interview à la VOA. En attendant de savoir de quels engagements Salif Sadio fait allusion, on peut rappeler que le chef rebelle a toujours flairé la main du Sénégal dans les supposés complots et trahisons, réels ou faux, ayant jalonné son parcours de chef de guerre. Ce qui l’a poussé à souvent liquider ses rivaux tout en se refermant hermétiquement à toute tentative de dialogue pour la paix en Casamance jusqu’à l’intervention de Sant ‘Egidio. Il y a quelques jours d’ailleurs, Salif Sadio soutenait dans son entretien avec PNN que certaines autorités haut placées bissau-guinéennes et les rebelles du MFDC basés dans la partie sud de la Casamance, sont des « personnes empoisonnées » par la corruption du Sénégal. Parrainé depuis 2006 par le dictateur gambien Yahya Jammeh qui lui fournit armes et abri, Salif Sadio se voit toujours comme le gardien sacré de la revendication indépendantiste et considère ses anciens collaborateurs comme souillés par la compromission. D’ailleurs, Salif Sadio ne laisse aucune équivoque quant au sens qu’il donne aux discussions qui lie sa faction aux médiateurs de Sant ‘Egidio : « Toutes négociations qui se déroulent dans des bureaux autres que ceux de la médiation de la Communauté de Sant ‘Egidio ne sauraient engager le MFDC et ne sont donc rien de plus que du bluff », déclare Salif Sadio à la VOA. Ces dernières déclarations du chef de guerre radical du MFDC remettent sur la table les multiples interrogations sur le mystère qui entoure les tractations pour la paix en Casamance dès le moment où le MFDC dans son ensemble s’est dit favorable au dialogue, avec l’arrivée de Macky Sall au pouvoir.
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