Y-aura-t-il suffisamment de citoyens et d’organisations pour contribuer à la résolution de la crise casamançaise ?
L’on est amené à répondre par l’affirmative, si l’on sait que depuis trois décennies, le mal n’a cessé de s’exacerber, en dépit des initiatives prises çà et là pour l’exorciser. C’est un truisme aujourd’hui de dire que le conflit a été un fond de commerce pour certains et une caisse de résonance pour d’autres personnes mues par des intérêts particuliers, mais un tel état de fait ne devrait en aucune manière empêcher les sénégalais capables de contribuer à la résolution du problème d’agir comme je le fais souvent. Quand j’analyse en profondeur, je parviens à la conclusion qui fait que c’est parce qu’on a apporté une réponse politique à des revendications économiques que la rébellion perdure. La communauté Diola a une spécificité marquée par un ancrage aux idéaux qui leur sont communs. C’est ce qui fait que quand ses membres prennent un engagement autour du bois sacré, ils sont obligés de le respecter, même au péril de leur vie. Si la communauté Diola ne se retrouve pas pour renoncer à cet engagement et au leadership que les autres ethnies lui ont donné, il n’y aura pas d’avancées significatives. Depuis l’éclatement de la crise, il y’a eu plusieurs interlocuteurs et d’approches qui n’ont pas prospérer, d’où, la nécessité de trouver une alternative. L’alternative c’est de mettre les casamançais, dans leur globalité, au cœur du processus de paix par une identification d’interlocuteurs crédibles car, il y’a des personnes en Casamance que les rebelles et le gouvernement vont écouter. Si elles sont mises à contribution, elles pourraient jouer un rôle déterminant dans la résolution du problème, sans aucun intérêt ethniciste, partisan et religieux. Il faut oser le dire, il y’a eu une sorte d’injustice économique qui a plombé l’essor du processus de recherche de la paix. Si on occulte la dimension économique dans le processus de règlement de la crise, je ne pense pas qu’on puisse déboucher sur une solution durable. Il y’a aussi la définition de programmes qui puissent prendre en compte les besoins en matière financements, de santé, d’éducation, de formation et d’emploi. Si tout cet ensemble est arrimé au dispositif d’un règlement politique, on peut espérer l’avènement d’une paix durable en Casamance. C’est dans cet ordre d’idée que je me félicite de la libération des soldats pris en otage. Cette libération participe de la restauration d’un climat de sérénité de confiance dans la région sud du pays. Le Président de la République gagnerait à prendre intelligemment la perche que Salif Sadio lui a tendue, en donnant des garanties claires à la rébellion pour poser les jalons d’un processus de paix sérieux.
Kolda a un ministre dans le 2ème gouvernement d’Abdoul Mbaye. En tant que digne fils du Fouladou, cela est réconfortant…
Je ne parle pas spécifiquement de la région de Kolda. Moi, Je suis sénégalais, avant d’être koldois. Une République doit fonctionner sur la base des principes républicains. On ne doit pas raisonner en termes de quota pour la nomination à des postes de responsabilité. La région de Kolda a un ministre, nous nous en réjouissons. Elle aurait pu en avoir une dizaine, demain, sans que ce ne soit assimilable à une discrimination. Ce qui importe, ce sont les actes que le Président de la République est en train de poser pour sortir le Sénégal de la crise. En moins de dix (10) mois de gouvernance, la région de Kolda a eu plus de postes que pendant les douze (12) ans de règne d’Abdoulaye Wade. Aujourd’hui nous avons un Ministre, un Directeur Général, un Président de Conseil d’Administration et un Député Président de Commission. Je ne peux que souhaiter la réussite de M. Abdoulaye Baldé et des fils de la région car, elle démontrera que nous avons des valeurs et des compétences à faire valoir pour apporter notre pierre à l’édification d’un Sénégal émergent.
Comment analysez-vous la sortie du chef de l’Etat contre ceux qui l’attaquent à tout bout de champ ?
La sortie du Président est tout à fait justifiée car, il est une institution qui doit inspirer le respect. C’est regrettable et inélégant que, pour des considérations purement politiciennes et sous prétexte de démocratie, des gens rattrapés par leur gestion calamiteuse du pays s’attaquent au Président, de façon aussi grotesque que déplacée. Il faut que l’autorité de l’Etat prévale au risque de donner lieu à des exagérations. C’est tout à fait naturel que le peuple s’impatiente mais, que peut-on faire, quand on est à un niveau si élevé de désarticulation de notre économie et de prévarication de nos ressources naturelles et financières. Pour construire, il faut déconstruire par un changement des mentalités et c’est l’occasion de me réjouir de la démarche du Président de la République qui s’adresse à ses militants, en leur disant, par exemple, que le ministre n’est pas là pour leur distribuer de l’argent. J’invite les sénégalais à la patience. A moins de dix mois de règne, il faudrait peut être jugé les idées et les prémisses de tout ce qui est en train d’être fait et non des réalisations.
La réédition des comptes porte-t-elle les germes d’un décollage économique et social, suite à la traque des biens mal acquis ?
Avant de vouloir prétendre développer notre pays, il faut faire l’Etat des lieux. C’est sous ce rapport que la réédition des comptes est nécessaire, à plus d’un titre. Elle ne saurait être apparentée à une chasse aux sorcières. Si c’était le cas, Oumar Khassimou Dia ne serait pas inquiété. La réédition des comptes porte, en elle-même, les germes d’un décollage économique et social de notre pays. Ce qui est en train d’être fait n’est rien d’autre qu’une recherche d’informations. Les sénégalais doivent se féliciter qu’un régime fouine dans le passé de celui qui l’a précédé. Ils ne doivent pas tomber dans le piège de ceux qui jouent aux victimes pour susciter la compassion. Il doit être possible, compte tenu de la spécifité sénégalaise, de prévoir un cadre où, dès l’instant que la personne rembourse les sommes dues, des dispositions expresses soient prises, dans le respect des normes républicaines, pour qu’elle puisse bénéficier de ses droits civiques, afin de concourrir aux suffrages des sénégalais.
La période préélectorale ponctuée par la violence, les inondations et le pillage des ressources financières du pays par le régime libéral qui ont amené le Président de la République à changer d’optique pour que le décollage tant souhaité par le peuple puisse commencer dans quelques mois.
En tant que membre influent de l’Apr à Kolda, allez-vous vous présenter pour la mairie, en 2014 ?
Je serais candidat pour le poste que les Koldois voudront pour moi. C’est par leur volonté que j’ai décidé de m’engager en politique, plus précisément aux côtés du Président Macky Sall, parce que je sais que c’est un homme qui a un projet politique pour le développement du Sénégal. Au niveau de Kolda, je suis soutenu par des personnes qui sont en train de se battre, aussi bien pour la massification de l’Alliance pour la République que pour le développement et la concrétisation d’un projet de développement de notre région et la région naturelle de la Casamance. Je ne peux pas avoir une autre ambition que celle qu’elles voudront pour moi. Et pour ce combat là, je serais prêt à tout. Pour le moment, on est en train de travailler à la massification du Parti, à la sensibilisation des sénégalais sur la démarche du Président Macky Sall et des enjeux de l’heure.
Propos recueillis par Khalil Diémé
L’on est amené à répondre par l’affirmative, si l’on sait que depuis trois décennies, le mal n’a cessé de s’exacerber, en dépit des initiatives prises çà et là pour l’exorciser. C’est un truisme aujourd’hui de dire que le conflit a été un fond de commerce pour certains et une caisse de résonance pour d’autres personnes mues par des intérêts particuliers, mais un tel état de fait ne devrait en aucune manière empêcher les sénégalais capables de contribuer à la résolution du problème d’agir comme je le fais souvent. Quand j’analyse en profondeur, je parviens à la conclusion qui fait que c’est parce qu’on a apporté une réponse politique à des revendications économiques que la rébellion perdure. La communauté Diola a une spécificité marquée par un ancrage aux idéaux qui leur sont communs. C’est ce qui fait que quand ses membres prennent un engagement autour du bois sacré, ils sont obligés de le respecter, même au péril de leur vie. Si la communauté Diola ne se retrouve pas pour renoncer à cet engagement et au leadership que les autres ethnies lui ont donné, il n’y aura pas d’avancées significatives. Depuis l’éclatement de la crise, il y’a eu plusieurs interlocuteurs et d’approches qui n’ont pas prospérer, d’où, la nécessité de trouver une alternative. L’alternative c’est de mettre les casamançais, dans leur globalité, au cœur du processus de paix par une identification d’interlocuteurs crédibles car, il y’a des personnes en Casamance que les rebelles et le gouvernement vont écouter. Si elles sont mises à contribution, elles pourraient jouer un rôle déterminant dans la résolution du problème, sans aucun intérêt ethniciste, partisan et religieux. Il faut oser le dire, il y’a eu une sorte d’injustice économique qui a plombé l’essor du processus de recherche de la paix. Si on occulte la dimension économique dans le processus de règlement de la crise, je ne pense pas qu’on puisse déboucher sur une solution durable. Il y’a aussi la définition de programmes qui puissent prendre en compte les besoins en matière financements, de santé, d’éducation, de formation et d’emploi. Si tout cet ensemble est arrimé au dispositif d’un règlement politique, on peut espérer l’avènement d’une paix durable en Casamance. C’est dans cet ordre d’idée que je me félicite de la libération des soldats pris en otage. Cette libération participe de la restauration d’un climat de sérénité de confiance dans la région sud du pays. Le Président de la République gagnerait à prendre intelligemment la perche que Salif Sadio lui a tendue, en donnant des garanties claires à la rébellion pour poser les jalons d’un processus de paix sérieux.
Kolda a un ministre dans le 2ème gouvernement d’Abdoul Mbaye. En tant que digne fils du Fouladou, cela est réconfortant…
Je ne parle pas spécifiquement de la région de Kolda. Moi, Je suis sénégalais, avant d’être koldois. Une République doit fonctionner sur la base des principes républicains. On ne doit pas raisonner en termes de quota pour la nomination à des postes de responsabilité. La région de Kolda a un ministre, nous nous en réjouissons. Elle aurait pu en avoir une dizaine, demain, sans que ce ne soit assimilable à une discrimination. Ce qui importe, ce sont les actes que le Président de la République est en train de poser pour sortir le Sénégal de la crise. En moins de dix (10) mois de gouvernance, la région de Kolda a eu plus de postes que pendant les douze (12) ans de règne d’Abdoulaye Wade. Aujourd’hui nous avons un Ministre, un Directeur Général, un Président de Conseil d’Administration et un Député Président de Commission. Je ne peux que souhaiter la réussite de M. Abdoulaye Baldé et des fils de la région car, elle démontrera que nous avons des valeurs et des compétences à faire valoir pour apporter notre pierre à l’édification d’un Sénégal émergent.
Comment analysez-vous la sortie du chef de l’Etat contre ceux qui l’attaquent à tout bout de champ ?
La sortie du Président est tout à fait justifiée car, il est une institution qui doit inspirer le respect. C’est regrettable et inélégant que, pour des considérations purement politiciennes et sous prétexte de démocratie, des gens rattrapés par leur gestion calamiteuse du pays s’attaquent au Président, de façon aussi grotesque que déplacée. Il faut que l’autorité de l’Etat prévale au risque de donner lieu à des exagérations. C’est tout à fait naturel que le peuple s’impatiente mais, que peut-on faire, quand on est à un niveau si élevé de désarticulation de notre économie et de prévarication de nos ressources naturelles et financières. Pour construire, il faut déconstruire par un changement des mentalités et c’est l’occasion de me réjouir de la démarche du Président de la République qui s’adresse à ses militants, en leur disant, par exemple, que le ministre n’est pas là pour leur distribuer de l’argent. J’invite les sénégalais à la patience. A moins de dix mois de règne, il faudrait peut être jugé les idées et les prémisses de tout ce qui est en train d’être fait et non des réalisations.
La réédition des comptes porte-t-elle les germes d’un décollage économique et social, suite à la traque des biens mal acquis ?
Avant de vouloir prétendre développer notre pays, il faut faire l’Etat des lieux. C’est sous ce rapport que la réédition des comptes est nécessaire, à plus d’un titre. Elle ne saurait être apparentée à une chasse aux sorcières. Si c’était le cas, Oumar Khassimou Dia ne serait pas inquiété. La réédition des comptes porte, en elle-même, les germes d’un décollage économique et social de notre pays. Ce qui est en train d’être fait n’est rien d’autre qu’une recherche d’informations. Les sénégalais doivent se féliciter qu’un régime fouine dans le passé de celui qui l’a précédé. Ils ne doivent pas tomber dans le piège de ceux qui jouent aux victimes pour susciter la compassion. Il doit être possible, compte tenu de la spécifité sénégalaise, de prévoir un cadre où, dès l’instant que la personne rembourse les sommes dues, des dispositions expresses soient prises, dans le respect des normes républicaines, pour qu’elle puisse bénéficier de ses droits civiques, afin de concourrir aux suffrages des sénégalais.
La période préélectorale ponctuée par la violence, les inondations et le pillage des ressources financières du pays par le régime libéral qui ont amené le Président de la République à changer d’optique pour que le décollage tant souhaité par le peuple puisse commencer dans quelques mois.
En tant que membre influent de l’Apr à Kolda, allez-vous vous présenter pour la mairie, en 2014 ?
Je serais candidat pour le poste que les Koldois voudront pour moi. C’est par leur volonté que j’ai décidé de m’engager en politique, plus précisément aux côtés du Président Macky Sall, parce que je sais que c’est un homme qui a un projet politique pour le développement du Sénégal. Au niveau de Kolda, je suis soutenu par des personnes qui sont en train de se battre, aussi bien pour la massification de l’Alliance pour la République que pour le développement et la concrétisation d’un projet de développement de notre région et la région naturelle de la Casamance. Je ne peux pas avoir une autre ambition que celle qu’elles voudront pour moi. Et pour ce combat là, je serais prêt à tout. Pour le moment, on est en train de travailler à la massification du Parti, à la sensibilisation des sénégalais sur la démarche du Président Macky Sall et des enjeux de l’heure.
Propos recueillis par Khalil Diémé
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