Hier, Dakaractu livrait une partie de l’enquête "Dirty diesel" de l'ONG Public Eye. Dans le premier jet, nous avons listé les acteurs pétroliers sénégalais ou intervenant dans notre pays, mêlés à ce scandale.
La SAR (Société Africaine de Raffinage) a sorti un communiqué pour démentir les allégations contenues dans le rapport. Loin de nous l'idée de nous acharner sur des hommes d'affaires ou sur des sociétés, mais par devoir d'information, nous voulons que les sénégalais soient au courant et surtout que les compatriotes dont les sociétés sont citées dans l’enquête puissent donner leur point de vue et expliquer aux populations les tenants et les aboutissants de cette affaire. Quoiqu'on puisse dire, les accusations sont très graves et les acteurs du secteur pétrolier national, Baba Diao en tête, doivent des explications aux sénégalais.
Oui les propriétaires ou dirigeants d'Oryx, Vivo Energie, Puma et Addax sont interpellés. Pour justifier cette obligation morale, nous revenons sur le risque mortel qu'engendre le carburant nocif distribué au Sénégal et mis en cause par Public Eye. Les risques sanitaires sont incommensurables sur nous tous!
Dakar, à l'instar des mégapoles du continent, connait un accroissement démographique et un accroissement du parc automobile qui vont malheureusement rendre les populations encore plus malades. En effet, comme l'a révélé le rapport de Public Eye, "la pollution résultant du trafic routier dans les villes africaines, qui comptent parmi les plus affectées au monde, est déjà un problème majeur de santé publique. La qualité de l’air est pire à Dakar et Lagos qu’à Pékin. Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) dénonce les gaz d’échappement comme étant une des principales sources de pollution de l’air dans les zones urbaines des pays en développement comme Dakar.
Au mois de Mai dernier, la presse alertait déjà suite à la publication du rapport de l'OMS. En effet, la presse sénégalaise relevait qu'il devenait dangereux de respirer à Dakar. Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le taux de microgrammes dans l’air de la capitale est de 141 m3. Ce qui représente un niveau 7 fois supérieur à la limite fixée par l’OMS. Que ses habitants sont en danger. L’OMS souligne dans son rapport que « la pollution atmosphérique est une cause de morbidité et de mortalité ». Qu’elle augmente le risque d’accident vasculaire cérébral, de cardiopathie, de cancer des poumons, d’asthme. Des maladies très connues dans les structures sanitaires dakaroises. Un cardiologue alertait le mois dernier sur la corrélation entre cette pollution et la recrudescence des AVC à Dakar.
Le coupable : la qualité des carburants utilisés. "Même si l’Afrique renouvelait la totalité de son parc automobile au profit de voitures neuves, la qualité de l’air de ses grandes villes ne serait pas considérablement améliorée tant que du diesel et de l’essence à haute teneur en soufre continuent d’être vendus.
D’abord, parce que la corrosivité du soufre détruit les technologies de contrôle des émissions (catalyseurs et filtres à particules) et c'est ce qui accroît le nombre de particules fines qui se logent profondément dans les poumons, provoquant cancers et maladies cardiovasculaires. Ce problème est connu de longue date. Les Etats-Unis et l’Europe ont réagi en abaissant fortement la limite de soufre admise, respectivement à 15 ppm (parties par million) et 10 ppm. En Afrique, malgré des progrès significatifs constatés dans certaines régions, de nombreux pays continuent d’autoriser la vente de carburants à haute teneur en soufre.
131 000 vies menacées. Selon le rapport "Dirty Diesel", sans une amélioration rapide et radicale de la qualité des carburants, les hôpitaux africains devront traiter toujours plus de personnes souffrant d’asthme, de maladies respiratoires chroniques, de cancers des poumons ou de maladies cardiaques. On sait toutefois qu’en l’état, la pollution de l’air liée aux seules émissions de particules ultrafines primaires par les pots d’échappement causera la mort prématurée de 31000 personnes en 2030 en Afrique. Plus de 100 000 décès prématurés pourraient être prévenus en 2050 par l’adoption de standards stricts sur les carburants. L’industrie pétrolière semble, elle, s’accommoder de la situation. Elle a même trouvé un nom cynique pour décrire ce qu’elle vend dans le continent : la « qualité africaine ».
Voilà les faits et les chiffres qui justifient amplement des explications à l'endroit des Sénégalais par les traders et négociants pétroliers comme ceux qui dirigent ou ont leurs billes dans les sociétés citées dans l’enquête de Public Eye. C'est un minimum et Dakaractu suivra l'évolution de cette affaire que la "presse bien pensante" tente d’étouffer!
La SAR (Société Africaine de Raffinage) a sorti un communiqué pour démentir les allégations contenues dans le rapport. Loin de nous l'idée de nous acharner sur des hommes d'affaires ou sur des sociétés, mais par devoir d'information, nous voulons que les sénégalais soient au courant et surtout que les compatriotes dont les sociétés sont citées dans l’enquête puissent donner leur point de vue et expliquer aux populations les tenants et les aboutissants de cette affaire. Quoiqu'on puisse dire, les accusations sont très graves et les acteurs du secteur pétrolier national, Baba Diao en tête, doivent des explications aux sénégalais.
Oui les propriétaires ou dirigeants d'Oryx, Vivo Energie, Puma et Addax sont interpellés. Pour justifier cette obligation morale, nous revenons sur le risque mortel qu'engendre le carburant nocif distribué au Sénégal et mis en cause par Public Eye. Les risques sanitaires sont incommensurables sur nous tous!
Dakar, à l'instar des mégapoles du continent, connait un accroissement démographique et un accroissement du parc automobile qui vont malheureusement rendre les populations encore plus malades. En effet, comme l'a révélé le rapport de Public Eye, "la pollution résultant du trafic routier dans les villes africaines, qui comptent parmi les plus affectées au monde, est déjà un problème majeur de santé publique. La qualité de l’air est pire à Dakar et Lagos qu’à Pékin. Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) dénonce les gaz d’échappement comme étant une des principales sources de pollution de l’air dans les zones urbaines des pays en développement comme Dakar.
Au mois de Mai dernier, la presse alertait déjà suite à la publication du rapport de l'OMS. En effet, la presse sénégalaise relevait qu'il devenait dangereux de respirer à Dakar. Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le taux de microgrammes dans l’air de la capitale est de 141 m3. Ce qui représente un niveau 7 fois supérieur à la limite fixée par l’OMS. Que ses habitants sont en danger. L’OMS souligne dans son rapport que « la pollution atmosphérique est une cause de morbidité et de mortalité ». Qu’elle augmente le risque d’accident vasculaire cérébral, de cardiopathie, de cancer des poumons, d’asthme. Des maladies très connues dans les structures sanitaires dakaroises. Un cardiologue alertait le mois dernier sur la corrélation entre cette pollution et la recrudescence des AVC à Dakar.
Le coupable : la qualité des carburants utilisés. "Même si l’Afrique renouvelait la totalité de son parc automobile au profit de voitures neuves, la qualité de l’air de ses grandes villes ne serait pas considérablement améliorée tant que du diesel et de l’essence à haute teneur en soufre continuent d’être vendus.
D’abord, parce que la corrosivité du soufre détruit les technologies de contrôle des émissions (catalyseurs et filtres à particules) et c'est ce qui accroît le nombre de particules fines qui se logent profondément dans les poumons, provoquant cancers et maladies cardiovasculaires. Ce problème est connu de longue date. Les Etats-Unis et l’Europe ont réagi en abaissant fortement la limite de soufre admise, respectivement à 15 ppm (parties par million) et 10 ppm. En Afrique, malgré des progrès significatifs constatés dans certaines régions, de nombreux pays continuent d’autoriser la vente de carburants à haute teneur en soufre.
131 000 vies menacées. Selon le rapport "Dirty Diesel", sans une amélioration rapide et radicale de la qualité des carburants, les hôpitaux africains devront traiter toujours plus de personnes souffrant d’asthme, de maladies respiratoires chroniques, de cancers des poumons ou de maladies cardiaques. On sait toutefois qu’en l’état, la pollution de l’air liée aux seules émissions de particules ultrafines primaires par les pots d’échappement causera la mort prématurée de 31000 personnes en 2030 en Afrique. Plus de 100 000 décès prématurés pourraient être prévenus en 2050 par l’adoption de standards stricts sur les carburants. L’industrie pétrolière semble, elle, s’accommoder de la situation. Elle a même trouvé un nom cynique pour décrire ce qu’elle vend dans le continent : la « qualité africaine ».
Voilà les faits et les chiffres qui justifient amplement des explications à l'endroit des Sénégalais par les traders et négociants pétroliers comme ceux qui dirigent ou ont leurs billes dans les sociétés citées dans l’enquête de Public Eye. C'est un minimum et Dakaractu suivra l'évolution de cette affaire que la "presse bien pensante" tente d’étouffer!
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